Skieur Magazine

LA PETITE FACE NORD

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L’itinéraire le plus classique de la Face Nord suit le tracé de la Petite Face Nord qui débute par la pente du Rochu. Cette pente, autrefois était une piste noire, puis le service des pistes préféra l’abandonner, tant la difficulté de sécuriser une pente très raide parsemée de rochers, était grande. Après un rabotage au bulldozer, la piste devrait ouvrir à nouveau cet hiver, au grand dam de tout un secteur qui sera à nouveau surfréquen­té, et d’une Petite Face Nord trop facilement accessible, le verrou du Rochu ayant sauté. Bref, à mi-pente du Rochu, une traversée sur la droite permet de gagner à travers des îlots rocheux la ligne de crête qui délimite le versant nord (plutôt NE à cet endroit). Souvent cornichée, cette ligne de crête donne sur une pente où la neige est plaquée sous le vent qui accompagne généraleme­nt les précipitat­ions et les tempêtes, donc méfiance… Un large replat incliné sur la gauche invite à suivre sa pente pour déboucher sur un large couloir assez raide (40°). Il file sur 600 m de dénivelé, bordé sur les deux tiers de son tracé par d’immenses pentes sur lesquelles les skieurs vont s’égayer. Une grande moraine qui borde la rive droite d’un large plan est franchie en diagonale. Le ski reprend agréableme­nt sur la pente orientale de cette moraine (on peut imaginer la taille que pouvait avoir le petit glacier qui l’a façonnée). On descend alors à la rencontre de la végétation, d’abord quelques mélèzes isolés, puis quelques vernes, et enfin un fouillis de vernes, de mélèzes et de pins qu’on ne peut traverser qu’en suivant le chemin des chasseurs. Il contourne toute la montagne pour aboutir au pied du grand vallon servant de réceptacle à toutes les avalanches dégringola­nt du large cirque de la grande face nord de Bellecôte et des Pichères. Ici, on peut soit longer le ruisseau (le nant Fesson) par sa rive gauche jusqu’au Palais de la Mine et se laisser ensuite glisser sous le couvert de la majestueus­e allée de mélèzes, ou le traverser et franchir la grande plaine des Lanches (avalanches en patois !) et finir la descente par le chemin de promenade qui ramène au Pont Bodin où l’auberge du Fer à Cheval saura requinquer les rideurs affamés. Orientatio­n N, dénivelé 1 500 m, secteur accessible par gravitatio­n, naturellem­ent avalancheu­x, voire très avalancheu­x selon l’itinéraire suivi. Pente soutenue au début, s’adoucissan­t en seconde partie.

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