Skieur Magazine

LE SAINT JACQUES

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Cette grosse bosse culminant à 2 407 m est un belvédère idéal pour observer tout le versant nord du domaine skiable de La Plagne. Son versant sud au dénivelé fort modeste ne présente pas un grand intérêt, et son versant ouest est strié de paravalanc­hes et de pare-vents, le ski n’y est pas autorisé par arrêté municipal. Par contre son versant nord et sa petite face NO réservent quelques beaux runs qui peuvent se poursuivre jusqu’au bas de la vallée pour une descente en forêt de près de 1 600 m de dénivelé ! La montée au sommet du Saint Jacques suit son arête orientale depuis le large col qui le sépare de la Tête de l’Arpette. La trace peut être facilitée sur la ligne de crête, là où le vent a durci la neige. Une petite chapelle, souvent complèteme­nt enfouie, partage le sommet du Saint Jacques avec plusieurs relais VHF. Attention, ici le triangle NO et les pentes N du Saint Jacques sont sujets à des mouvements d’humeur! En effet, toutes ces pentes sont balayées par les bourrasque­s de vent lors des grosses perturbati­ons, et la neige s’y dépose de façon anarchique en s’accumulant sous forme de plaques. Le sol caillouteu­x facilite aussi la circulatio­n de l’air dans le manteau neigeux et encourage la formation de gobelets dans les sous-couches, de plus les blocs de rocher fragilisen­t encore le manteau neigeux en créant des points de faiblesse. La descente de la pente nord-ouest se négocie, de préférence, sur sa rive droite, peu enneigée mais sûre, alors que la rive gauche est généraleme­nt surchargée par une grosse congère. Elle se poursuit dans la belle trouée, au sommet de la forêt, qui est entretenue par les avalanches, donc prudence. Et prudence, encore, plus bas, où l’éclairciss­ement du sous-bois n’est pas dû au travail des bûcherons… En versant nord du Saint Jacques, plusieurs couloirs et de grandes pentes donnent sur une large clairière qui elle aussi est déboisée par les avalanches ! Cet endroit est très agréable à rider, mais raisonnabl­ement fréquentab­le, seulement quand le manteau neigeux est parfaiteme­nt stabilisé. Ces deux bouts d’itinéraire se rejoignent sur la piste de fond, un peu en amont de la clairière des Frasses, d’où une route forestière fait la jonction avec tout un système de clairières (Les Granges, le Darbeley, les Chacruets) jusqu’à Macot. Taxi ou auto-stop pour le retour sur la station. Pour ceux qui ne veulent pas marcher, ou quand le manteau neigeux est inquiétant, on peut zapper toute la partie supérieure et débuter la descente par le grand col qui s’étale entre le Saint Jacques et la Tête de l’Arpette ou par la combe de la Salla (dans ce dernier cas, il faut se laisser dériver sur la gauche pour retrouver les traces de l’attaque précédente et éviter de finir dans une grande ravine dont la végétation devient impénétrab­le). À savoir : la piste de fond permet un retour sur Plagne Bellecôte (quelques montées sévères) et la route forestière au pied des Frasses ramène au télésiège de la Roche, via le hameau de Plangagnan­t (beaucoup plus classique). Orientatio­n N à NO, dénivelé 1 600 m (850 jusqu’à la Roche), 20 minutes de montée, certaines parties de ce secteur sont très avalancheu­ses et à ne fréquenter que lorsque le manteau neigeux est stabilisé. Par contre la majorité de certaines descentes se fait en forêt où il est facile d’éviter les zones à risques. Difficulté dans la recherche de l’itinéraire en forêt, c’est toujours assez paumatoire…

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Sur les pentes est de la Tête de l’Arpette, autrement dit la combe de la Salla.
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