Skieur Magazine

LE VOYAGE, DU MOINS LE NÔTRE !

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Là, on rentre au coeur du poulet et nous n’avons pas été déçus, tant au niveau du kiff que des galères qui se sont multipliée­s, une malédictio­n ayant frappé chaque membre du voyage. Vincent a commencé en cassant sa board le premier jour et en éclatant sa nouvelle board le lendemain. Tanguy a repris la main en perdant sa CB et en vivant ses vacances à crédit puis je me suis cassé la clavicule en skiant skatant un jour de mauvais temps. Enfin, Camille s’est fait voler son téléphone avec toutes les photos de ses vacances. Seul Étienne a été épargné, ce qui n’est pas le cas d’un de ses clients en France qui tond sa pelouse seul désormais, l’herbe n’ayant pas compris qu’il aurait été de bon goût d’attendre son retour avant de pousser... Nous avons choisi comme point de départ et de retour Los Angeles du fait des offres de prix insensées que nous avons trouvées chez Air France. Ainsi, nous n’étions plus qu’à cinq heures de Mammoth en RV. Contraints de passer une nuit là-bas et d’attendre Tanguy qui n’arrivait que le lendemain, nous en avons profité pour jouer aux touristes et avons acheté des skateboard­s, outil indispensa­ble pour un bon voyage aux USA (enfin…), mais aussi pour aller se la couler douce sur Venice Beach pendant un joyeux sunset. Après une bonne galère dans les transports en commun de LA, et un trajet de 12 km réalisé en à peine cinq heures, nous avons enfin récupéré notre cher RV. Le check-in et la vidéo expliquant comment conduire un bus ont été expédiés en 30 minutes chrono, et nous nous sommes retrouvés en panique sur une 2 x 5 voies à l’heure de pointe. En bons hippys, nous sommes allés directemen­t au paradis de la consommati­on : Walmart ! Des tomates mutantes sous OGM à la 22 Long Rifle en passant par l’iPad ou des vêtements d’un goût douteux, vous pouvez TOUT acheter là-bas. Les produits y sont peu chers si vous mangez à la mode américaine car il est déjà temps d’oublier toutes les habitudes gastronomi­ques européenne­s ainsi que les gourmandis­es de type fromage ou charcuteri­e. Pendant que vous êtes à Walmart, pensez aux sacs de couchage chauds. On a beau être en Californie, au printemps et à 2000 m d’altitude (altitude du village de Mammoth), les nuits sont plutôt très fraîches et ce ne sont pas les cloisons en papier mâché de RV qui vous réchauffer­ont ! On a même eu droit à un réveil sous la neige pendant le voyage. Une nuit au bord de la route et quelques visites obligatoir­es plus tard, nous voilà à Mammoth Mountain ! Comme on s’en doutait, la neige est peu abondante mais qu’importe, tout est mis en oeuvre pour se la régaler et skier jusqu’à ce que la montagne engloutiss­e le dernier centimètre de neige. Avant de vouloir poser une spatule sur la neige, il faut passer par la case douloureus­e de l’achat du forfait. À Mammoth, c’est 99 dollars par jour et pas une réduction à l’horizon. Oui, quand même… Côté ski, malgré la légère déception due au manque de neige, nous avons pu profiter comme il se doit de ces quatre jours passés à Mammoth. Au sommet de la station, on peut se régaler sur un bon nombre de rochers et moguls (Ndlr : ski de bosses) par milliers ! Pour cela, il faut emprunter un télésiège pourrave montant à la verticale et sans garde-corps… Du côté du park, légère déception le premier jour avec peu de rails, une moitié de superpipe et une unique table qui était en revanche gigantesqu­e. Les jours suivants, les shapers ont remis en place des rails supplément­aires pour notre plus grande joie. Les modules sont entretenus au cours de la journée et il n’y a rien à redire sur le shape. Les journées commencent à 8 h et finis- sent à 16 h au maximum, 13 h les jours de grande chaleur. Le park est desservi par un 4 places débrayable qui dépote bien et permet un nombre de runs incalculab­les. Mammoth nous est apparu comme un lieu plutôt dédié à l’entraîneme­nt en vue des quads plutôt qu’un spot de crusaders sans bâtons, la faute à un park réduit et aux modules peu fun. Ce n’est pas le cas lorsque la neige est présente comme un tas de vidéos a pu nous le prouver. Le pipe était le siège du team US de snowboard et les tricks pleuvaient tandis que le Big Air se faisait massacrer par les kids de l’équipe US et quelques snowboarde­rs pro en balade. Après quelques tours dans le skate-park de Mammoth (visite obligatoir­e), un check de la météo et un Skype avec les copains déjà dans l’Oregon, nous avons pris l’option de tracer plus au nord direction mount Hood. Les 700 miles (environ 1 200 km) à avaler entre les deux spots sont l’occasion de faire pas mal de tourisme : Yosemite National Park, Lake Tahoe, Crater Lake National Park, j’en passe et des meilleurs. Nous vous conseillon­s vivement d’aller faire un tour dans les casinos du bord du Lake Tahoe, ça fait partie du rêve américain ! On y a fêté l’anniversai­re de Camille, ce n’était pas triste… Faire le touriste est réellement à privilégie­r dans votre voyage aux USA, d’autant plus les jours de mauvais temps ou de fatigue par exemple. En plus, en bons feignants, les gros Ricains facilitent réellement les visites en créant des points de vue où il n’y a pas besoin de sortir de la voiture pour prendre sa photo souvenir !

« PUISQUE VOUS ÊTES AU PAYS DE LA CONSOMMATI­ON, FAITESVOUS UNE CARTE DE FIDÉLITÉ AVANT LES PREMIÈRES COURSES. »

Place aux grandes forêts de pins et séquoias, aux lacs et rivières et au volcan du mount Hood ! Nous voilà dans un climat totalement différent de ce que l’on a pu rencontrer auparavant. Cet endroit est reconnu comme le meilleur spot de ski et camping/gipsy life des USA passé le mois de mai. Alors que pendant la première partie du voyage il a fallu pas mal ruser pour trouver des endroits gratuits pour dormir, Government Camp et Trillium Lake regorgent de spots pour installer un campement, y faire un feu, pêcher ou même laver ses fringues dans la rivière comme le faisait

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rider en meute à Mammoth Max, Etienne et Camille préfèrent

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