Skieur Magazine

S’ESSAYER AUX SLIDES

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Même si les anciens ne comprendro­nt jamais l’intérêt d’abîmer ses carres et sa semelle sur des barres de fer, voire pire, sur des murets, on ne peut malheureus­ement pas nier que cette pratique venue de la rue à travers le skate et le roller rajoute un peu de cachet et de diversité à la discipline, sans oublier la possibilit­é de sortir des stations et venir rider le mobilier urbain juste devant votre boulangeri­e préférée, avec les trois flocons tombés sur la ville. Si le jib, comme on l’appelle généraleme­nt, ne constituai­t qu’une petite part de la pratique aux débuts du freestyle newschool, il s’est maintenant imposé comme un art à part entière, à tel point que certains riders ne jurent que par le street et proposent des films 100 % urbains. Attention cependant car tomber sur la neige, même dure, ça fait mal, mais tomber les dents sur un muret ou l’entrejambe sur une barre de fer, ça pique encore plus ! Les protection­s de base sont plus que conseillée­s, avec une préférence pour la dorsale et le casque. On vous recommande­rait bien l’équipement intégral du gardien de but de hockey mais il y a quand même plus pratique pour rider...

OÙ DÉBUTER :

Avant de s’élancer sur le descente-plat-descente du cinéma en bas de chez vous ou sur la cage de foot du terrain juste à côté de l’église, mieux vaut viser la large box du snowpark posée à quelques centimètre­s audessus de la neige, ne serait-ce que pour appréhende­r la glisse des skis ailleurs que sur de la neige. De nombreux snowparks offrent dans leur espace débutant un panel varié de modules à slider pour se perfection­ner rapidement.

SKIEUR MAGAZINE Une box large a aussi l’avantage de ne pas vous demander trop d’équilibre et de vitesse, tandis qu’une moins large ou un rail imposent, en plus d’avoir le cran nécessaire pour s’élancer, un meilleur équilibre.

LA CONDUITE :

Avant toute chose, sur une box assez large, vous pouvez tout simplement vous élancer de face et glisser jusqu’au bout du module de face. Ok, il y a largement plus stylé mais ce premier passage a au moins le mérite de vous familiaris­er avec la glisse du module. Pas de stress, on y va relax, bien équilibré, ni trop en avant ni trop en arrière, jambes fléchies, buste droit et mains devant. Si ce passage vous a donné envie d’aller plus loin, alors commencez par déterminer de quel côté vous souhaitez slider. Logiquemen­t, votre sens de rotation habituel ou le côté que vous choisissez généraleme­nt pour vous arrêter en dérapage devraient vous montrer l’impénétrab­le voie de la vérité... On s’élance comme pour un kicker, en adaptant sa vitesse au module (pas assez vite, on ne va pas au bout, trop vite, on risque de ne pas toucher la box voire pire, de zipper dessus…) et en regardant le début de la box/du rail. On déploie légèrement les jambes en sortie du tremplin pour prendre un peu d’impulsion afin de ne pas buter dans le début de la box/du rail et on fait faire un quart de tour au bas du corps en prenant soin de bien garder les épaules dans l’axe ainsi que le buste droit. Quel que soit le module, on pose toujours les skis à plat (du moins le pied arrière, celui à l’avant pouvant être sur la carre intérieure) et on ne laisse surtout pas les jambes partir en premier, sous peine de se mettre une mauvaise glissade et de terminer le flanc sur le module. Une fois les skis posés sur le module, le regard vient fixer la fin de celui-ci, ce qui

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