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LA NOUVELLE FIXATION POLYVALENT­E DE SALOMON SALOMON NOUS A PERMIS DE TESTER SUR UNE BELLE JOURNÉE À TIGNES LES PERFORMANC­ES ET L'INTÉRÊT DE SA NOUVELLE FIXATION SHIFT, PRÉSENTÉE MIDÉCEMBRE, UNE FIXATION HYBRIDE À INSERTS, LÉGÈRE ET NORMÉE MNC (ALPINE ISO

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Salomon se lance dans la bataille de la fixation freerando avec la Shift, une nouveauté que l’on a pu skier à Tignes.

Cette fixation polyamide carbone, aluminium et acier propose un top ratio solidité et légèreté avec un poids sur la balance, frein-ski compris, de 850 g, soit 1,7 kg la paire, à peine plus lourd qu'une Kingpin qui affiche 750 g sur la balance. La Salomon S/Lab Shift offre une plage de réglage de 30 mm et deux positions de montée : 2° et 10° avec la cale. Quatre tailles de stop-skis sont disponible­s (90, 100, 110 et 120 mm), ainsi que deux tailles de couteaux (100 et 120 mm), pour cette fixation qui sera disponible à l'automne prochain (septembre 2018), au prix de 449 euros.

La Shift est pensée comme une fixation de freeride qu'on peut débrayer pour monter avec des inserts à l'avant. Ce n'est pas que du blabla et la grosse nouveauté, c'est que les inserts ne servent réellement qu'à la montée. A la descente, ils sont escamotés, la chaussure est tenue par les ailettes de la butée comme sur n'importe quelle fixation alpine.

A partir de là, les avantages s'enchaînent, que ce soit au niveau des déclenchem­ents et de l'élasticité qui sont comparable­s à ceux de la fixation de référence de Salomon en freeride, la STH2. Autre intérêt moins visible à l'oeil nu, l'usure du couple chaussure/fixation sera forcément moins rapide qu'avec un système à inserts permanents, puisque les zones d'appui sont bien plus larges.

On peut donc conclure que la Shift est réellement la première fixation de freeride avec un mode permettant la randonnée, quand toutes les autres fixations à inserts sont des modèles de randonnée renforcés pour une pratique approchant le freeride. La nuance est de taille, mais elle est sensible sur la neige, et justifie par exemple le poids plus élevé que toutes ses concurrent­es à inserts.

ERGONOMIE

Pour la descente, on chausse à 100% comme une alpine. C'est si simple qu'il faut un moment pour se rendre compte que c'est inédit sur une fix de rando ! On pose l'avant, même s'il y a de la neige, on bourrine un peu, on claque l'arrière, et c'est parti : parfait !

Du coup, on déchausse aussi comme une alpine, avec un coup sur la talonnière pour facilement se libérer, génial quand on enchaîne les runs de télécabine ou les courtes marches d'approche. Les passages descente/montée sont un peu plus compliqués puisqu'il faut jouer un peu avec les pièces mobiles, mettre les doigts parfois, mais une partie des manipulati­ons peut aussi se faire à coups de pied quand on est pressés. C'est loin d'être instinctif mais ni plus ni moins que ce qui se fait actuelleme­nt en fixations de rando : avec un peu d'habitude, on peut être tout à fait efficace pour le programme.

La seul point noir s'avère être le chaussage des inserts à l'avant pour la montée : il faut appuyer avec le bâton sur le levier pour écarter les inserts, passer la chaussure, tout relâcher... Pas top ! Heureuseme­nt, comme on vient généraleme­nt de passer quelques minutes à coller les peaux et ouvrir les chaussures, perdre quelques secondes de manipulati­on à ce moment demeure acceptable, mais acceptons le fait qu'il s'agit là d'un bémol dans la fluidité de l'ensemble...

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