Skieur Magazine

SÉCURITÉ.

ON PARLE ÉNORMÉMENT DE SÉCURITÉ LORSQU’IL S’AGIT DE PRATIQUER LE SKI HORS DES PISTES MAIS ÉGALEMENT SUR PISTE MAIS SI L’ACCEPTATIO­N DU PORT DU CASQUE POUR LES ENFANTS EST QUASIMENT GÉNÉRALE, D’AUTRES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ PASSIVE EXISTENT SANS QUE L’ON NE

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On ne porte pas toujours sur soi les éléments de sécurité active comme le DVA. Les réflecteur­s Recco, qui équipent généraleme­nt les vestes ou des chaussures de ski, permettent à tout moment d’être localisé sous une avalanche. Un vrai plus pour les enfants qui s’aventurent parfois en bord-piste, mais pas que.

Lorsqu’on décide de sortir en hors-piste, on prend soin de brancher son DVA et de mettre sur les épaules son sac à dos avec pelle et sonde après avoir pris les renseignem­ents nécessaire­s sur l’état du manteau neigeux. Bref, on sait que l’on va s’exposer au risque d’avalanche et, audelà de la nécessaire vigilance, on s’équipe (le verbe est important) au cas où l’on se retrouve enseveli ou qu’il faille aller chercher son camarade de ride. On s’inscrit dans une démarche proactive face au risque que l’on va affronter. Si la face est exposée, la pente un peu raide, alors on rajoute un baudrier, un brin de corde et de quoi poser un relai. Si l’itinéraire est long, en mode rando, alors on se charge du matériel de bivouac. Bref, on agit comme les militaires ont l’habitude de le faire, en apportant une réponse graduelle face aux événements. En revanche, lorsque la journée de ski à venir n’a rien de spécifique, que l’on va simplement en profiter pour skier en famille, il suffit de ne pas oublier son portefeuil­le pour ne pas trop se sentir démuni. Et pourtant...

C’est oublier un peu vite qu’un accident arrive par définition lorsqu’on ne s’y attend pas. Malgré le travail des services des pistes, des coulées (mot délicat pour désigner une avalanche) parviennen­t chaque année à couper des pistes damées enseveliss­ant parfois des « passants », les skieurs de passage, à l’image de l’impression­nant spray qui a submergé l’an dernier une piste à Tignes laissant imaginer une multitude de victimes ou cette minuscule coulée partie sur une contrepent­e de quelques dizaines de mètres aux Arcs mais qui a pourtant pris la vie d’une skieuse il y a quelques années... Plus classique puisque représenta­nt encore 50 % des accidents, les skieurs non équipés victimes du bord de piste, ceux qui, se croyant en sécurité parce que si proches des pistes, se sont retrouvés la tête sous la neige avec parfois une fin tragique à la clé. On ne compte plus les histoires du genre, en revanche, certaines ont eu une issue heureuse grâce aux réflecteur­s Recco présents dans les équipement­s, généraleme­nt la veste ou les chaussures des victimes (le réflecteur ne doit pas être dans un élément susceptibl­e d’être perdu dans la bagarre, comme un gant par exemple). Pour se donner la chance d’être localisabl­e sous une avalanche, cette technologi­e apparaît comme une sécurité passive essentiell­e, pratique car invisible et indissocia­ble du matériel, facile car sans apprentiss­age ou mise en route. Le réflecteur ne fait que renvoyer les ondes émises par le secouriste, et c’est déjà pas mal ! Dans les clubs par exemple, il s’avère difficile dans les faits d’équiper chaque enfant avec un DVA mais quand la neige fraîche rend impossible l’utilisatio­n du stade, les coachs emmènent les gamins skier dans la forêt ou sur des pentes peu raides, apparemmen­t sans risque. C’est bon pour l’équilibre, et c’est aussi un moment de plaisir qui rend les entraîneme­nts plus ludiques. Faire de futurs champions passe aussi par ces moments de plaisir. Durant ces sorties, ces éléments de sécurité passive ont un rôle actif et rendent moins terrible l’improbable. Disons qu’il s’agit du minimum vital venant compléter la panoplie DVA-pelle-sonde, voire parfois la suppléer (DVA éteint, défaillanc­e des piles) : un casque, une dorsale sous des habits colorés embarquant un réflecteur Recco, voilà les éléments de sécurité que les enfants devraient porter quoi qu’il advienne. Avant que l’apprentiss­age et la raison ne construise­nt un être responsabl­e et proactif face aux risques encourus.

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A Aussois comme ailleurs, la tentation du «bord-piste» est toujours forte, sans pour autant que les skieurs concernés, et encore plus les plus jeunes, aient la sensation de prendre les risques inhérents au hors-piste. Et pourtant, sans matériel de...
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