Test skis 2020

De Haute-Maurienne jusqu’à Belledonne, toute l’équipe de testeurs s’est donnée à fond pour tester chaque ski dans le détail. Avec un protocole quasi parfait et un débriefing aussi important que les tests eux-mêmes, Skieur Magazine est fier de présenter une année de plus le meilleur des tests de la nouvelle saison.

Comme la mode, le ski cherche ses tendances. Cet hiver, après quelques années d’errance en la matière, la largeur rejaillit en force mais sur un segment moins attendu, en l’occurrence la piste. Et même sur la partie la plus pointue de ce segment, puisqu’elle touche des catégories haut de gamme, celles où la qualité de conduite, le raffinement et le ratio performance-confort en carving font loi. En touchant des skis inspirés plus ou moins de la course, cette largeur s’avère d’autant plus surprenante qu’elle s’applique à des skis dont l’une des fonctions première est l’aptitude à changer de carre et de direction avec vélocité, une qualité permise en partie par un patin plutôt fin, comme en course finalement. Les raisons invoquées pour justifier cette tendance, c’est-à-dire le bénéfice client comme on le dit en terme marketing, sont multiples, mais à vrai dire, pas vraiment très claires… Certes, un gain de largeur sous le patin peut rendre un ski de piste plus confortable sur la durée dans le sens où il devient moins agressif ou physique (comme sur un ski décliné du slalom, à rayon court), certes il peut également faciliter la conduite sur piste dégradée avec des neiges molles, lourdes ou revenues. Mais dans de nombreux cas, voire tous les cas, il altère aussi l’agilité du ski, sa vitesse de réaction et de transition. Bien sûr, ce phénomène ne s’est pas généralisé mais il souligne l’impérieuse nécessité de nouveauté que les fabricants semblent devoir vouloir combler. A juste titre ? Probablement, mais qui peut en être complètement certain ? Après des années à resserrer les gammes de skis, les fabricants se seraient-ils décidés à démultiplier à nouveau leur offre dans les années à venir ?