FINALE LE PORTUGAL BRISE LES RÊVES BLEUS
10/07/2016 - Saint-Denis But: Eder (108e) pour le Portugal Note du match: Sur les visages des joueurs français, la déception est grande. Bacary Sagna est inconsolable. Blaise Matuidi a les larmes qui coulent, sans discontinuer. Perdus dans la tribune qui mène jusqu'à la remise des médailles, les joueurs français savent qu'ils viennent de manquer un rendez-vous avec l'histoire. Un rendez-vous dont tout le monde imaginait le dénouement heureux, surtout après la victoire face à l'ogre allemand. Et pourtant… Il y aura eu, dans ce match, beaucoup d'occasions d'y croire. La blessure de Cristiano Ronaldo d'abord. À la 22e, suite à un contact avec Payet, la star portugaise est contrainte de céder sa place. En pleurs, évidemment, à mesure que la civière le raccompagne sur le bord de la touche. Sans son monstre, le Portugal pouvait-il encore le faire? Pas forcément. Pressés par des Bleus entreprenants, et malmenés par un Moussa Sissoko de gala, les Lusitaniens ont longtemps serré les dents. Résistant aux coups de casque de Griezmann et aux frappes de Sissoko, ils ont également pu s'appuyer sur un Rui Patrício en grande forme. Et la décision a tardé. Trop peut- être. À la dernière minute de jeu pourtant, la libération est presque arrivée. En se défaisant de Pepe d'un dribble splendide, Gignac a cru donner la victoire aux siens. Mais il était écrit que la France ne serait pas sacrée chez elle. Un poteau cruel plus tard, l'épreuve de la prolongation se fait fatale. Entré en jeu pour donner du poids à l'attaque portugaise, Éder crucifie Lloris d'une jolie frappe des 20 mètres. Éder, un mec prêté cette saison à Lille, conspué de toute part, et qui, d'un coup, se mue en héros de la nation sous les yeux d'un Cristiano Ronaldo hurlant ses consignes dans la zone technique. La France est abattue par un second couteau, sans avoir démérité, mais sans être allée chercher sa victoire non plus. Et les larmes reflètent autant la déception que ce manque de réussite dans la dernière ligne droite. Tristesse. L'Euro était à portée des Français, il finit dans les bras des Portugais.