So Foot Club

BENJAMIN CORGNET (AS SAINT-ÉTIENNE)

Contrairem­ent à la plupart de ses confrères, Benjamin Corgnet n'est pas passé par la case centre de formation. Devenu pro sur le tard, à 23 ans, du côté de Dijon, le milieu de terrain a dû s'adapter aux exigences du monde profession­nel. Une progressio­n ac

- PROPOS RECUEILLIS PAR GASPARD MANET. PHOTO: PANORAMIC

Tu signes profession­nel à Dijon en 2010, alors que tu as 23 ans. Qu’est-ce qui a été le plus difficile pour toi, à ce moment-là?

Le gros changement a été de devoir m’entraîner tous les jours. Il a fallu prendre le rythme. Les préparatio­ns d’avant-saison ont également été difficiles, puisque parfois, on se retrouve avec des séances doublées. Je n’étais pas du tout habitué à ça, mon corps a dû s’adapter. J’ai fait pas mal de renforceme­nt du bas, tout ce qui est quadriceps, ischio-jambiers, mollets.

Comment as-tu fait pour t’adapter, du coup?

En fait, j’avais besoin de plus de récupérati­on quand je faisais des grosses séances. Ce qui m’a fait beaucoup de bien, c’est d’avoir été suivi par un fasciathér­apeuthe. Ça m’a énormément aidé pour digérer plus facilement les grosses charges de travail. J’ai également continué à utiliser certains outils que je connaissai­s déjà un peu en amateur, comme les bas de contention, les chaussette­s de récup… Tout ce qui sert à récupérer, quoi. Et puis il y a des petits détails ultra importants comme les étirements, par exemple. Enfin, ce qui fait la plus grosse différence, c’est bien dormir et moins sortir.

Faire des concession­s sur la nourriture, aussi?

Un petit peu, forcément. J’ai toujours fait attention à ce que je mangeais sans me priver forcément. Après, il a fallu tout de même supprimer quelques mauvaises habitudes que j’avais prises lorsque j’étais étudiant comme les kebabs ou le McDo. Globalemen­t, aujourd’hui, je mange sain, et encore plus depuis qu’on a des enfants avec ma femme. On fait attention au maximum. Je mange pas mal de légumes et de fruits. Je ne vais pas manger des pizzas tous les soirs avec mes gosses, faut leur donner une bonne alimentati­on.

Quand tu parles du sommeil, tu penses à la fameuse sieste des footballeu­rs?

La sieste, c’est aussi super important. Par exemple, je n’y étais pas du tout habitué, donc ma première année à Dijon, je ne faisais jamais la sieste, je n’y arrivais pas. Et puis la venue de mon premier enfant m’a un peu fatigué, donc là, je me suis mis à la faire, mais c’est vrai que c’est un rythme particulie­r. Avant ça, je n’avais jamais fait la sieste de ma vie. Alors qu’aujourd’hui, si je n’ai pas ma petite sieste d’au moins un quart d’heure, bah je sens que la journée est un peu plus longue et un peu plus difficile.

Il y a des aspects de ton jeu que tu as travaillé en particulie­r?

Non, pas spécialeme­nt. Après, j’ai essayé de faire attention à ma qualité de passe. J’évolue à un poste où la dernière passe peut être importante, donc il est vital de bien la réussir au moment donné, et pour ça, il faut bien la travailler à l’entraîneme­nt. Et puis, à chaque fin de séance, je reste pour travailler devant le but quand il y a des petits exercices. À force de marquer des buts à l’entraîneme­nt, tu finis

plus.. par en inscrire aussi en match. Tu prends plus confiance, donc tu tentes plus, et forcément, ça te réussit

“Avant de devenir pro, je n'avais jamais fait la sieste de ma vie.”

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France