So Foot Club

LUXEMBOURG-FRANCE (1-3)

ENTRÉ EN COURS DE MATCH LE 25 MARS 2017

- Ralph Schon (gardien de but/instituteu­r)

“Avant ce match contre la France, je n’avais joué qu’une fois contre les PaysBas. Arjen Robben m’avait mis un but, Memphis Depay deux. Le lendemain, j’étais retourné à l’école de Wiltz (commune située au nord du Luxembourg, ndlr), où je suis instituteu­r, j’avais passé la matinée à signer des autographe­s. Contre la France, j’étais donc sur le banc. Mais rapidement, Anthony Moris, notre titulaire, s’est blessé au genou. Je suis alors allé m’échauffer derrière son but. Il m’a dit qu’il fallait que j’accélère mon échauffeme­nt parce qu’il avait vraiment mal. Je suis vite parti me rhabiller, car sous mon survêtemen­t, je n’avais ni mes protège-tibias, ni mon short, ni mon maillot. J’avais l’impression d’être en Formule 1: tout le monde était autour de moi, je suis devenu la personne la plus importante de l’équipe. Mes coéquipier­s m’ont aidé à m’habiller! Puis je suis entré sur le terrain. Chaque week- end, je suis sur un terrain, mais bon… Là, c’est différent, il n’y avait que des stars en face. Je m’en suis surtout rendu compte à la fin. Sur le coup, j’étais concentré. Rapidement, la France a eu uun penalty. C’est Griezmann qui l’a tiré. Quelques minutes avant, j’étais en survêtemen­t tout au fond du banc. Là, j’étais en face d’un des meilleurs joueurs du monde. Un penalty, bon, on ne sait jamais, alors j’y croyais. Je savais que j’allais partir sur la gauche, on avait fait une analyse à la vidéo pendant la semaine et mon feeling me disait qu’il allait tirer de ce côté-là. Et j’ai eu raison. J’ai touché le ballon, je me suis retourné, mais il était au fond de mes filets... Dans les dernières minutes, j’ai fait un super arrêt sur un tir de Mbappé. Si j’avais encaissé ce but, pendant toute la carrière de Mbappé, on aurait parlé de ce but marqué à un instituteu­r. J’ai réussi à éviter ça, c’est une fierté, mais je sais qu’il en marquera plein d’autres dandans sa carrière! À la fin du match, j’ai parlé rapidement avec Hugo Lloris. On s’est tous les deux dit: ‘ Bien joué et bonne continuati­on’conti et on a échangé nos maillots. Quatre jours plus tard, je suis retourné à l’école. Pendant toute la matinée, on n’a pas vraiment suivi le programme, on a fait uniquement un débriefing de mon match. ‘ Maître, pourquoi tu n’as pas arrêté le penalty?’ ‘ Maître, pourquoi le Luxembourg perd tout le temps?’ Et puis à la pause de midi, des gamins tapaient dans un ballon. Ils m’ont demandé de me mettre dans les buts pour me tirer un penalty. Il y en a unu qui a réussi à marquer. Il avait le maillot de l’équipe de France…”

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