MON CLUB VISE LA QUALIFICATION EN COUPE D'EUROPE
Dur dur de réussir son mercato quand on n’est ni gros ni petit. D’un côté, les meilleurs joueurs de l’équipe sont courtisés par des clubs aux ambitions et à la stature plus élevées. De l’autre, l’équipe doit rester compétitive sans pouvoir attirer des recrues vraiment confirmées. Dans ce contexte, mieux vaut compter dans ses rangs de bons recruteurs, proposer un projet attractif et soigner ses relations avec les autres entités, notamment étrangères. En France, Bordeaux, Saint-Étienne, Rennes, Nantes et Lille l’ont bien compris: Jocelyn Gourvennec, Óscar Garcia, Christian Gourcuff, Claudio Ranieri et Marcelo Bielsa incarnent respectivement un plan précis susceptible de faire envie aux potentielles pépites cherchant un tremplin pour les faire progresser. Idem pour Marseille, et son Champions Project. L’idée est donc de se renforcer par rapport à l’équipe en place, de “recruter intelligent” en ciblant les profils recherchés et les besoins. Plus les achats sont finalisés tôt, plus les considérations tactiques imposées par le coach seront assimilées rapidement. L’AC Milan, qui souhaite retrouver son lustre d’antan, peut être considéré comme exemplaire cette année. “On a rencontré des
clubs, des agents... On a les idées claires, affirmait publiquement Marco Fassone, le directeur délégué, dès le mois d’avril. On doit construire l’équipe pour la saison prochaine au plus vite. Les prochains mois seront chauds... Je veux que l’équipe soit construite à 60-70 % pour début juillet. Nous voulons une équipe forte.” Résultats: quatre nouvelles têtes talentueuses (Franck Kessié, Ricardo Rodríguez, Mateo Musacchio, André Silva) ont donc débarqué mi- juin pour une centaine de millions d’euros. Du côté de l’OM, qui a trouvé son attaquant (Valère Germain) avant juillet, le changement de visage a commencé à être dessiné dès l’hiver dernier avec les renforts Dimitri Payet, Patrice Évra, Morgan Sanson et Grégory Sertic. Éviter de travailler à la va-vite dans l’urgence de la clôture du marché: la voilà, la clé.