So Foot Club

Centre de formation RC Strasbourg

Auparavant reconnu pour la qualité de sa formation, le Racing Club de Strasbourg a dû repartir d'une feuille blanche en 2011, à la suite de la liquidatio­n judiciaire qui a envoyé le club en CFA2.

- PAR GAD MESSIKA, À STRASBOURG. PHOTOS: HENRI VOGT

Quartier de la Meinau, un matin d’octobre. Une fois n’est pas coutume à cette période de l’année, le soleil a pointé le bout de son nez. Des camionnett­es estampillé­es “Racing” se garent devant le centre de formation du RC Strasbourg, et c’est dans la bonne humeur que les U17 entament leur footing matinal. Juste à côté, ce sont les U9 qui s’entraînent sur les grandes pelouses. Bref, tout ce petit monde s’active avec, en guise de décor, ce stade de la Meinau qui les fait tant rêver. C’est en 1974 que le centre de formation strasbourg­eois a eu l’idée de s’installer à côté du stade, pour que les jeunes, dès leur entrée au club, puisse avoir vue sur leur but ultime. Coïncidenc­e ou non, cinq ans plus tard, en 1979, Strasbourg remporte le seul et unique titre de champion de France de son histoire avec, dans son onze, cinq joueurs formés au club. Fidélité et système D Mais ce temps paraît bien loin. En effet, si le centre de formation strasbourg­eois est devenu à la fin du XXe siècle une référence en la matière (en sortant notamment des pépites comme Olivier Dacourt, Kevin Gameiro ou encore Morgan Schneiderl­in), il a connu un sacré coup d’arrêt avec la liquidatio­n judiciaire du club en 2011. Une banquerout­e qui entraîne notamment la perte du label

“excellence”, réservée aux meilleurs centres de formation profession­nels. Il faut alors tout reprendre à zéro. Mais difficile de recommence­r à former des jeunes quand on n’a plus du tout d’argent. La ville de Strasbourg va alors offrir des subvention­s pour permettre au centre de continuer d’exister. Et ce sont deux frères, Marc et François Keller, des anciens joueurs du club (1991-1996 pour Marc, 1995-2003 pour François) qui vont se lancer le pari fou de refaire du centre strasbourg­eois un modèle en matière de formation.

Installé dans la cafétéria, François Keller, aujourd’hui directeur du centre,

rembobine. “Clairement, en 2011, on ne savait pas trop où l’on allait. On était dos au mur. Il fallait tout de suite qu’on remonte la pente, alors on a mis en place un réseau de recruteurs avec des gens 100 % bénévoles.” Devenu amateur, Strasbourg

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