6. Johan Cruyff
PAYS- BAS
Capitaine d'une sélection blindée de talent, Cruyff est le leader de ces Oranje mécaniques, dont le football total étouffe littéralement l'adversaire. Un premier tour bien géré, puis deux démonstrations, 4-0 contre l'Argentine, 2-0 face au Brésil, avec un but de Johan à chaque fois. En finale, Cruyff, opposé à l'Allemagne du Kaiser Franz Beckenbauer, n'a pas le temps. Dès la première minute du match, il est fauché par derrière en pleine surface. Penalty et 1-0 pour les Pays-Bas, qui vont pourtant perdre cette rencontre, et une Coupe du monde qui leur semblait promise. En 1978, ils échoueront à nouveau en finale, à nouveau contre l'Allemagne, mais sans Cruyff. Si on pense à l'époque que son absence est une contestation contre la dictature qui sévit alors en Argentine, on apprendra plus tard qu'il fut victime d'un cambriolage, quelques semaines auparavant, à son domicile catalan.
“J’ai eu un fusil pointé sur ma tête, j’ai été ligoté, ma femme a aussi été ligotée, et mes enfants étaient présents. Il y a des moments où d’autres valeurs priment dans la vie.” La sienne, Johan l'a totalement consacrée au football, imposant son style au FC Barcelone, qui l'imposa ensuite au monde entier.