So Foot Club

EVE PÉRISSET

“IL NE FAUT PAS HÉSITER À S’EXPRIMER DÈS QUE L’OCCASION SE PRÉSENTE”

- PROPOS RECUEILLIS PAR JULIEN DUEZ. PHOTO: PANORAMIC

Pour sa troisième saison au PSG, Eve Périsset (24 ans) a été promue au rang de vice-capitaine du club de la capitale. L’occasion pour la latérale droite, également internatio­nale française, de revenir sur l’importance de la prise de parole au sein du groupe.

Avez-vous toujours eu des facilités à vous exprimer en public?

Non, au contraire, étant plus jeune, j’étais quelqu’un de plutôt réservée. En arrivant au PSG, je restais en retrait et je me contentais d’écouter des joueuses d’expérience comme Sabrina Delannoy, Laura Georges ou Shirley Cruz. C’était normal de les laisser parler et que moi, j’écoute. Quand j’ai commencé à Lyon, je faisais pareil avec Wendie Renard, qui est une très bonne capitaine.

Quel a été le déclic pour gagner de la confiance?

À Paris, j’ai très vite été poussée dans le grand bain en ayant beaucoup de temps de jeu et en disputant des matchs importants, comme la finale de la Ligue des champions et celle de la Coupe de France. Cela m’a aidée à progresser rapidement, d’autant que le groupe était alors très jeune. Avec le temps, on m’a donc demandé de prendre un peu plus la parole.

C’était difficile au début?

Oui, car je n’étais pas habituée à cela. Ce n’est pas évident de prendre la parole devant tout le groupe, de trouver les bons mots, surtout quand il y a en plus le staff à côté. C’est pour ça qu’il faut saisir chaque opportunit­é de le faire. La meilleure chose à faire, c’est de laisser les mots sortir sur le moment, sans calculer. Avant, j’avais tendance à garder les choses pour moi. Aujourd’hui, quand j’ai quelque chose à dire à quelqu’un, je le lui dis.

Quelle serait la clé pour faire passer un message efficaceme­nt?

Il ne faut pas y aller par quatre chemins et savoir également prendre la parole dans les moments- clés. Pendant un match par exemple, lorsque l’équipe ne va pas bien. En tant que joueuse, je dois prendre l’initiative de rassembler le groupe pour lui glisser un petit mot et transmettr­e l’énergie capable de lui redonner confiance. Mais j’ai encore beaucoup à apprendre.

Qu’en est-il en équipe de France?

Le groupe compte de nombreuses joueuses expériment­ées et avec un palmarès bien plus important que le mien. J’apprends donc beaucoup à leurs côtés, rien qu’en les observant. Je suis quelqu’un qui observe beaucoup. C’est d’ailleurs un conseil que je pourrais donner aux plus jeunes: écouter et observer ceux qui ont l’expérience et s’affirmer progressiv­ement en prenant la parole dès que l’occasion se présente.

Et en dehors du terrain?

En équipe de France, j’ai fait quelques séances de media-training pour apprendre à répondre à la presse. C’est un exercice dans lequel je me sens bien et qui m’intéresse, car il me permet de parler de ma passion. Comme de plus en plus de personnes s’intéressen­t au football féminin, les jeunes joueuses sont de plus en plus sollicitée­s par les caméras. C’est

demandes.. donc logique de les aider à se préparer pour réduire leur stress avant de répondre à ce genre de

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