Ce qu’il faut retenir de cette saison de Ligue 2
Dans le championnat le plus homogène de la planète, les candidats à la montée apparaissent au fil du parcours, les gros poissons ne sont pas à l’abri d’énormes frayeurs et les jeunes talents de demain s’affirment. Résultat? Troyes et Clermont se sont enfl
24 octobre, 8e journée. Hôte de Valenciennes, Troyes (alors 4e au classement) est rapidement réduit à dix et mené au score. Le moment choisi par Laurent Battles pour tenter un système à trois défenseurs, qui permet aux Aubois d’arracher le nul. Le futur champion a trouvé son schéma de jeu: un 3-4-3 résolument offensif avec lequel il prend rapidement les commandes de la course, avant de regarder de haut tous ses poursuivants pendant de longs mois. L’ancien milieu de terrain de l’OM ou de Saint-Étienne a réussi son pari grâce à un Yoann Touzghar retrouvé, un Dylan Saint-Louis virevoltant et un milieu de terrain souverain.
Première historique pour Clermont
Un voyage vers l’élite pour lequel deux billets étaient à distribuer, et la bagarre pour la deuxième place a tenu toutes ses promesses. Au finish, Clermont s’est enfin offert le droit de découvrir la
Ligue 1 pour la première fois de son histoire, après avoir longtemps tourné autour ces dernières années. Cinquièmes à quatre points du leader Lorient, les Auvergnats avaient fait partie des grands déçus de l’interruption de la saison dernière. Portés par Mohamed Bayo, meilleur buteur du championnat et une défense de fer
(25 buts encaissés), le groupe de Pascal Gastien a cette fois réparé cette injustice.
Au rayon des déçus, l’aventure s’est achevée lors des barrages au Stadium pour une séduisante équipe de Grenoble. Habitué à faire le yo-yo, le Paris FC a une nouvelle fois cédé dès l’entame des play- offs dans l’Isère, triste conclusion d’une jolie saison pour les ouailles de René Girard. Malgré une fin de saison en trombe,
Auxerre a, de son côté, manqué le coche sur le gong, tandis que Sochaux a lâché prise trop loin de l’arrivée et reste donc sur liste d’attente.
Tristesse infinie pour Chambly et Châteauroux
Derrière un ventre mou bien fourni, plusieurs gros poissons ont dû batailler ferme. À commencer par Caen: les Normands ont vécu l’un des moments les plus dingues de la saison, avec un penalty inscrit à la dernière seconde de la saison par Benjamin Jeannot contre Clermont pour sauver leurs fesses. Bien au- dessus de ces considérations, les deux promus surprise Pau et Dunkerque se sont pour leur part très vite mis au niveau pour s’offrir un deuxième tour de manège dans le grand monde.
Et comme chaque année, certains ont terminé la saison les joues rouges et les yeux humides, direction le National. Incapable de s’accrocher au wagon, Châteauroux a vécu un long calvaire. Dans une saison perturbée par la Covid-19, Chambly n’a pas survécu aux multiples péripéties qui l’ont frappé, obligé notamment de sortir Vincent Planté de sa retraite pour quatre rencontres. Enfin, le miracle de Caen a failli faire une victime: Niort, qui s’est finalement dépatouillé in extremis de Villefranche Beaujolais en barrages. Nouveaux invités à la prochaine fête, Bastia, Nîmes, Quevilly et Dijon sont prévenus: la Ligue 2, c’est beau, c’est fou et les certitudes sont vites balayées. Et il n’y a aucune raison que ça change. Vite, la prochaine saison pour retrouver les flammes de la deuxième division.