L’HISTOIRE DU STADE
En 1892, le Celtic FC occupe le premier stade de son existence depuis quatre ans: une sorte de terrain vague agrémenté d’une petite tribune de
1000 places. On est dans le football de la fin du
XIXe siècle, c’est bien suffisant pour accueillir 22 bonhommes qui tapent dans un ballon, et même –une fois– l’équipe nationale. Quand le propriétaire du terrain décide de rançonner ses locataires à l’intersaison 1892, loyer multiplié par neuf, il envisage de faire une bonne affaire. Il a surtout mis l’histoire en branle. Le board du Celtic FC, plutôt que de subir l’inflation, décide de déménager à quelques dizaines de mètres plus loin, toujours dans le quartier de Parkhead. Le début d’une légende sportive, urbaine et sociale: le célèbre architecte Archibald Leitch – Anfield, Old Trafford ou Ibrox, c’est lui– dresse les premiers plans d’un stade qui assume aujourd’hui 60 857 places. Mais la vie du Celtic Park, véritable centre névralgique de la communauté catholique de Glasgow, n’a pas été un long fleuve tranquille. Les premières tribunes, en bois, n’ont pas été épargnées par les catastrophes et les reconstructions. Le
1er janvier 1938, la légende affirme qu’entre 80 000 et 92 000 personnes se sont massées pour assister au derby contre l’ennemi, les Rangers. En 1995, ce record semble bien loin quand la capacité du stade est descendue à 34 800 places pour des raisons de sécurité, à la suite des catastrophes du Heysel (1985) et d’Hillsborough (1989). Lors de la saison 1994-1995, le Celtic doit s’exiler pendant un an à Hampden Park (un autre stade de Glasgow), le temps que les tribunes du Celtic Park soient remises à neuf, à l’exception du Main Stand, seulement “rafraîchi” avec de nouveaux sièges. Un “décalage” qui donne cette impression d’être toujours dans le bon vieux Celtic Park du début du XXe siècle…