ANGEL DI NOUMA
Angel di Nouma naît le 14 février 1972 à Épinaysur-Seine, près de Rosario. En réalité, il devait se prénommer Sorry Angel Sorry So mais c’était trop long. Bref. En classe, le petit Di Nouma adopte le comportement d’un karatéka. Son jeu préféré consiste à faire croire qu’il suffit de claquer un shuto uke au milieu d’un cours pour avoir une bonne note à celui d’après. “Tu sais, gratouiller un truc ou deux, c’est sympa, je l’ai fait plus d’une fois en Argentine, mais ce je voudrais, enfin, si tu veux bien, c’est te gratouiller, toi”, avoue-t-il un matin à son amoureuse qui venait de lui demander de jouer un morceau de guitare.
En 1998, il signe au RC Lens. Son jeu, d’une rapidité à couper le souffle, et sa maîtrise technique, très au-dessus de la moyenne, inspirent confiance. C’est pourquoi il rejoint le Besiktas Istanbul en 2001. Tebrik ederim! Comme tout le monde, il est séduit par la ferveur turque. Puis s’égare, peu à peu. Il est surnommé “El Fideo” après avoir visionné près de 818 fois La belle et le clochard. Un jour, il mime une masturbation après avoir mis un but. Un autre, il dessine le nez de Pascal Pierre puis le découpe en mille morceaux. “Ma petite est comme l’eau, elle est comme l’eau vive”, chante-t-il une nuit de retour de boîte. Le départ est proche. Il passe un coup de fil au Rubin Kazan. Puis au Benfica Lisbonne, qu’il rejoint, en 2007. Il y inscrit son premier hat-trick à la lumière sombre d’une carrière délicate. En 2008, il étudie Hegel et ses Leçons sur l’histoire de la philosophie. En 2010, c’est le grand saut: il rejoint le Real Madrid. Mais son passé le rattrape.
Parallèlement à sa vie madrilène, il retourne en Turquie, pour faire de la télé. Finaliste de l’émission Dancing With The Stars, il se distingue au cours d’un autre programme, Survivor, où son altercation avec un candidat fait couler beaucoup de mürekkep. Et c’est à cet instant que tout s’accélère. Il devient président du MDAAA (Mouvement pour donner de l’argent aux Argentins, ndlr), pleure, fait l’idiot, rebondit, crève l’abcès. À l’été 2014, bien qu’étonné de la victoire de Joko Widodo à l’élection présidentielle en Indonésie, il signe à Manchester. Puis au Paris Saint-Germain l’année d’après.
Depuis toujours, Angel Di Nouma vit à cent à l’heure.