Bio non autorisée.
La version uncut de la bio de Ronaldinho. Miam.
Ronaldo de Assis Moreira naît le 21 mars 1980 à Porto Alegre. En classe, le petit travaille peu mais attire le regard de ses camarades les plus alcoolisés. “Tu sais, ce n’est pas parce que mon père soude, et là je ne parle pas du col, que j’ouvre les bières avec les dents. Non. Si j’ouvre les bières de cette manière, c’est parce que d’une, personne ne m’a jamais appris à faire autrement, de deux, je n’aime pas les crêpes, et de trois, je hais les décapsuleurs”, confie-t-il à une petite amie qui n’en est jamais totalement revenue. Confier sa haine, c’est important.
Dès l’âge de 7 ans, il prend son chien Bombon pour un solide partenaire de jeu, shootant dans sa gamelle d’eau, dribblant la pauvre bête pendant des heures, lui tirant des pénos dans la niche. Son amour du football est total. Il part au FC Sion (Suisse) à l’âge de 13 ans. Il ne joue que quelques matchs. La rapidité et l’inventivité de l’adolescent font l’admiration de tous. On assiste à la naissance d’un fin technicien doublé d’un dribbleur hors pair, et vice versa. En 1998, malgré un intérêt certain du PSV Eindhoven, il fait ses débuts professionnels au Grêmio. Deux ans passent. Il écrit alors ses premiers poèmes; et voici les deux premiers vers: “D’abord, je coche un gars, il s’appelle Okocha / La suite, c’est un malheur, n’imprimera vraiment pas.” C’est alors que l’incroyable se produit le 22 décembre 2000. Ronaldinho, vêtu d’un imperméable, d’un jogging mauve, d’un chapeau de paille, et muni de fausses moustaches, pénètre à l’intérieur de la baie du Havre et remonte la Seine pour signer un précontrat le liant au Paris Saint-Germain.
En 2003, il signe au FC Barcelone. Il justifie son geste par le fait que ce soit l’année de la déclaration de l’Unesco du trimillénaire de la culture zoroastrienne. Son comportement commence à changer. On le décrit comme un chaud lapin. Un soir de juin 2004, il coupe un concombre en deux avec sa main droite. “Love me, please love me, je suis fou de vous, pourquoi vous moquez-vous chaque jour de mon pauvre amour?”, chante-t-il avant de prendre sa boulangère, et pas que par le colback. Un repas de juillet 2005, il donne un petit nom à toutes les griottes qui composent une vulgaire part de tarte. En août 2006, il dépose une table basse entre son lit et le grille-pain jaune de la cuisine, puis ordonne à l’une de ses conquêtes de “se mettre nue” sur le petit meuble en attendant qu’il se fasse chauffer deux-trois tartines. Le mois suivant, il participe à la découverte, au large de Roscoff, des restes appartenant au docteur Godard. Le 7 mai 2007, il apprend l’existence de Nicolas Sarkozy, qui vient de remporter l’élection présidentielle française. Bravo à eux! En 2008, il accuse le coup après la mort de Carlos (le chanteur) et part pour le Milan AC.
Et déjà le temps du changement.
Il est de retour au Brésil en 2011. Dans la foulée, il s’inscrit aux Deux brioches, un club libertin, et achète un tournevis. Il participe à diverses manifestations, sans réellement s’investir. Il n’est plus tout à fait le même. Il cogite. L’année suivante, il décide de ne plus jouer que dans des clubs brésiliens, sauf si un club mexicain se manifeste. Aujourd’hui, l’opération par laquelle la pensée de Ronaldinho fait un retour sur ellemême est en marche. Non pas sur les éléments de son esprit au sens large, non, mais sur le processus même de sa pensée.
Depuis toujours, Ronaldinho est avec nous.
esprit.• Et avec notre