édito
Le football, c’est de la violence dans les stades, des joueurs qui simulent, des affaires de dopage collectif organisé, des relations extraconjugales avec la femme du coéquipier, des cris de singe envers les joueurs noirs, des institutions corrompues, des agents véreux, un outil de propagande politique pour des régimes totalitaires, des matchs truqués, des vitrines de magasins brisées les soirs de match, des commissions occultes, de la tricherie, des arbitres achetés, des banderoles haineuses, des comptes offshore, des fraudes fiscales, des scandales liés à la prostitution, des supporters qui trouvent la mort aux abords des stades, des chants homophobes, des tentatives de chantage entre coéquipiers… Mais le football, ce n’est pas que cela. Le football est ce que nous en faisons. Il est le miroir grossissant de notre société. En mal comme en bien. Surtout en bien, en fait. La preuve avec ce numéro. Pour fêter notre 150e numéro, nous avions envie de revenir aux fondamentaux. Et de répondre à cette question qui nous taraude, au fond, depuis le numéro zéro: pourquoi aimons-nous le football? Cette question, nous l’avons posée à des joueurs, des entraîneurs, des artistes, des hommes politiques. Bref, au monde du football, et à la société qui l’entoure. Quand on a eu fini de recueillir tous ces témoignages précieux, nous avons eu une certitude: voilà le plus bel argument à faire valoir auprès de ceux qui pensent que le football, ce n’est que de la violence dans les stades, des joueurs qui simulent, des affaires de dopage…