So Foot

Jorge Burruchaga

Champion du monde 86

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“Quand j’étais gamin, il n’y avait rien de plus important que le football. C’était un moyen d’identifica­tion, c’était le quartier, c’était la famille, c’était un jeu, c’était des bagarres, c’était des rires… C’était toute notre vie. En même temps, on n’avait qu’un seul jouet, c’était le ballon. Que tu sois riche ou pauvre, tu peux toujours t’en offrir un. Peu importe qu’il soit beau ou tout pourri, il suffit juste que l’objet soit rond pour s’amuser en tapant dedans. Et puis avec un ballon, on peut jouer seul, à deux, à quatre, à dix ou à vingt. À l’époque, c’était notre seul divertisse­ment. On n’avait pas de PlayStatio­n ou de profils sur les réseaux sociaux, mais on était heureux quand même. Le football, ça a commencé comme ça, un peu par hasard, parce que je n’avais rien d’autre pour me divertir. Mais aujourd’hui, je ne pourrais plus m’en passer. Si j’avais été riche et que j’avais eu plein de jouets, je pense que j’aurais quand même été passionné par ce jeu. Il y a une multitude de sports, mais j’ai choisi le football comme on choisit une femme. Tu es avec une femme parce qu’elle te plaît plus que les autres. Alors tu l’aimes, tu la chéris, tu en es fou, tu en prends soin. Le football, c’est pareil. J’en serai amoureux jusqu’à ma mort. C’est comme l’amour maternel, c’est éternel. Je le sais d’autant plus que j’ai été joueur de football, entraîneur et père de famille. Eh bien, je peux dire qu’il n’y a rien de plus beau dans la vie que de taper dans un ballon, jouer avec des amis ou aller voir un match au stade. Ça, c’est magnifique. C’est toujours un moment merveilleu­x. Cette émotion qu’on ressent chaque fois qu’il faut monter en tribunes pour apercevoir le terrain, c’est incomparab­le.”

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Si près et pourtant si loin.

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