4 JUILLET 1998

“C’est comme si tout ce que tu avais vécu dans ta vie t’avait conduit à ce

moment précis.” Ce n’est pas Jana Novotna qui parle, victorieuse en finale de Wimbledon de la première française à arriver à ce stade, Nathalie Tauziat (voir ci-contre), mais Dennis Bergkamp, Bergkamp auteur du but de ces quarts de finale. Une volée victorieuse inscrite à la dernière minute du match contre l’Argentine (2-1), et avec la manière. Lancé par De Boer en profondeur, qui lui envoie une grande transversale depuis son camp, l’attaquant batave est à la réception du ballon dans la surface argentine, excentré

sur la droite. La suite, c’est lui qui la raconte: “Là, deux options. La première: je le laisse rebondir et je le contrôle au sol. La seconde: sauter et essayer de le récupérer en l’air. Ce qui implique aussi de contrôler la balle en l’air. La contrôler complètement. Et après, je dois la prendre de l’intérieur parce que le défenseur se dirige vers moi. Or si le ballon change de direction, le défenseur n’est plus là. Là, ça me laisse une chance. Je suis sur le côté, OK, mais bon, je peux quand même tirer. Un extérieur pied droit parce que je le sens mieux que mon pied gauche à ce moment-là. Je vise le poteau opposé, et hop!” C’est nettement moins facile pour l’Allemagne, sèchement battue par la Croatie à Gerland (0-3). Un mal pour un bien: suite à ce fiasco, la fédé allemande remet en cause tout son système de formation et décide de copier le modèle français. Celui qui les mènera au titre, un certain 13 juillet au soir, au Maracanã…