“La Turquie peut battre n’importe qui”
Trois questions à NIHAT KAHVECI, demi-finaliste du mondial 2002 et de l’Euro 2008
Il y a cinq ans, la Turquie a été éliminée au premier tour de l’Euro. Qu’est-ce qui vous pousse à croire que cette sélection ira plus loin cette année? En 2016, le Portugal, futur champion d’Europe, est sorti de son groupe avec trois points, mais malheureusement, nous, malgré le même total, avons été éliminés à la différence de buts. Cette fois, il va falloir affronter l’Italie, la Suisse et le Pays de Galles, des bonnes équipes, mais lors des éliminatoires, on a battu la France: les champions du monde! Du coup, ici, la sélection est vue comme une équipe qui peut battre n’importe quel adversaire. Nous n’avons pas de limites. Günes a repris la tête de la sélection début 2019. Qu’est-ce qu’il a changé?
Avant lui, il y a eu un passage de Mircea Lucescu. Attention, c’est un très grand entraîneur, qui a une trentaine de lignes à son palmarès, mais il y avait quelques problèmes extrasportifs avec certains joueurs. Ce qu’il nous manquait, c’était de nous comprendre les uns les autres. C’est désormais le cas, avec un sélectionneur turc comme Senol Günes. Je faisais partie de son équipe quand nous avons terminé troisièmes de la coupe du monde 2002 et je peux vous assurer que c’est un entraîneur qui inspire beaucoup de confiance à ses joueurs.
Pour encadrer la nouvelle génération, il y a un attaquant qui est arrivé sans faire de bruit en ligue 1 il y a un an, mais qui vient de faire une saison époustouflante: Burak Yilmaz… Le roi Burak! Il a 35 ans, mais il a l’air d’en avoir 25 sur le terrain. Il marque des buts spectaculaires et cette année, c’est un nouveau joueur en sélection. Avant, il perdait des ballons, mais désormais il n’en perd quasiment plus! Il a énormément progressé depuis qu’il joue à Lille.