Comment faire céder les barreaux de sa cellule?
Il fallait bien que cela arrive. Après un énième esclandre dans une boîte de nuit ayant débouché sur une bagarre générale, et sur le dépôt d’une nouvelle plainte à votre encontre, vous voilà derrière les barreaux pour un bon bout de temps. Logiquement, vous vous interrogez: que faire pour abréger cette maudite peine? Contester la décision en appel? Trop procédurier pour vous! S’enfuir? Voilà une perspective réjouissante! Mais comment s’y prendre? Dans un premier temps, appréhendez l’environnement. De quand date la prison dans laquelle vous vous trouvez? En quoi sont faits les barreaux de votre cellule? Certains centres de détention, de construction récente, sont équipés de barreaux impossibles à limer. Faits d’acier allié à du manganèse, comme les rails des trains, ceux-ci ont même la particularité de durcir lorsqu’on les lime. Autant dire que vous n’êtes pas sorti de l’auberge. Mais si vous êtes enfermé dans une cellule ancienne, protégée par des barreaux en acier ordinaire, vos chances d’évasion sont bien plus grandes. Contactez donc rapidement le service médical de l’établissement et plaidez la fragilité de vos gencives pour que l’on vous fournisse un stock important de fil dentaire. Son abrasivité et sa solidité seront déterminantes dans votre projet. En 2000, en effet, un détenu texan parvint à scier les barreaux de sa cellule avec du fil dentaire. Dans la foulée de cette évasion, l’émission américaine Mythbusters testa la technique, en installant du fil dentaire sur une scie électrique. Après une semaine de boulot, ledit fil avait entamé un barreau de plus d’un centimètre. Conclusion de l’expérience? Il est possible de trancher un barreau entier en 300 jours si on le lime pendant huit heures chaque jour. L’un dans l’autre, avec beaucoup de fil dentaire, et aussi un peu de patience, vous serez bientôt libre. Pour bien faire les choses, n’hésitez pas à en garder un peu de côté. Il y a quelques années, un autre détenu américain collecta assez de fil dentaire pour le tresser et s’en servir pour descendre en rappel les murs de sa prison... Comme quoi: on ne prend jamais assez soin de ses dents.