Stop aux pianos dans les lieux publics

Tôt ou tard, tout homme doit prendre le train. Ses pas le mènent alors dans un hall où, grâce à la SNCF et depuis 2013, le même ringard décline les accords de la BO d’amélie Poulain, pensant offrir aux quidams un moment de poésie. Soyons clairs: nous ne voulons pas de poésie. Nous voulons notre train. Et l’attendre en avalant ce sandwich qui nous a allégé(e) de 1/200e de SMIC en nous alourdissant de beurre dur et de mie de sable gris. Car enfin, qui sont ces gens qui connaissent suffisamment mal la constitution de nos nerfs pour croire qu’assister à ce genre de performance onaniste est à même de les apaiser? À qui avons-nous volé l’enfance pour que l’on nous assène une deuxième fête de la Musique, permanente celleci, alors que nos larmes n’ont jamais assez d’une année pour sécher? Et pourquoi pas tanner des peaux de bête dans le métro, si tel est notre hobby? Mélomanes, âmes sensibles: harmonisons nos forces et ensemble donnons le la de la révolte qui saura mettre ce fléau en sourdine.

NOS PROPOSITIONS

Mise en place d’une politique de travaux d’envergure dans chaque gare pour rénover le mobilier urbain et couvrir le bruit des amateurs de 88 touches.

S’il est vrai que chi va piano va sano, substituons tous les pianos par des sanitaires –tout le monde y gagnera.

Remplacement des “espaces piano” par des “espaces mime” au sein de chaque gare.

Lancement d’un grand jeu-concours “Tirez sur le pianiste!”, en partenariat avec la Fédération française de paintball et la marque Desigual.