Sauts de puce.

Des statues vandalisées.

Juin 2014. À Paris, l’imitation de cire de Vladimir Poutine présentée au musée Grévin se fait attaquer par Iana Zhdanov, militante ukrainienne des Femen, qui arbore un “Kill Poutine” sur sa poitrine et explose la tête du politique à l’aide d’un pieu en bois. Ses

“Poutine dictator!” hurlés dans le musée se transformeront ensuite en “C’était une blague!” au tribunal, qui la condamnera à 1 500 euros d’amende. Pour l’exemple.

Septembre 2014. On peut représenter l’emblème de la cité et être victime d’un manque de respect flagrant. C’est ce qu’a enduré Naous, le cheval symbole de Callac, une commune des Côtes-d’armor. Un jour, au petit matin, les habitants retrouvent un zèbre à la place de l’étalon, de larges rayures blanches ayant été peintes sur la statue fabriquée en 1954. Coût des réparations: 2 500 euros hors taxes.

Janvier 2016. Séquence football. Alors qu’une statue de Cristiano Ronaldo est inaugurée en 2014 à Madère, l’île natale du joueur, le Portugais a le malheur de voir l’édifice vandalisé de la pire des manières pour lui, puisque le nom de Messi, son rival éternel, a été tagué au dos de la sculpture. “Je suis en colère, triste, déçue et sans voix”, se lamente sa soeur. Qui retrouvera le sourire un an plus tard quand la statue de Lionel Messi sera coupée en deux, en Argentine.

Février 2017. “Je me demande

comment ils ont fait ça.” L’agent d’astreinte n’en revient pas. À 3h, il découvre une forme étrange déposée sur les épaules de la statue de Jacques Chabandelmas, en plein coeur de Bordeaux. En s’approchant, il constate qu’un canapé a été enfoncé sur la tête de l’ancien Premier ministre. “Nous avons dû faire appel à un camion grue pour le déloger de là”, révèle l’employé municipal, qui a passé deux heures à réparer la bêtise. Rien de grave, selon

la mairie: “Il n’y a pas matière à porter plainte. Aucune dégradation n’a été faite sur cette statue de bronze, qui peut supporter un poids largement supérieur à un canapé.”