Sauts de puce. Robots tueurs.

Quand la machine s’en prend à l’homme

Avril 2015. Happé par une machine, un électricien se retrouve coincé entre deux robots dans une usine automobile du Maine-etloire. Écrasé au niveau du thorax et de la tête, le technicien de maintenance est transporté à l’hôpital par hélicoptère, où les médecins constatent de graves fractures et des traumatismes en tous genres. Heureusement, l’homme survit.

Juillet 2015. Allemagne, cette fois. Sur une chaîne de montage d’une usine Volkswagen, un intérimaire de 22 ans reçoit un coup à la poitrine. L’auteur du geste n’est pas un androïde nouvelle génération travaillant au contact de l’homme, mais un modèle plus ancien protégé par une cage. Selon le Financial Times, le jeune ouvrier se trouvait à l’intérieur lors de l’agression. Réanimé à l’usine, il succombe à ses blessures à l’hôpital.

Juillet 2015. Morte coincée, le crâne écrasé par un bras mécanique. Voici le triste sort

de Wanda Holbrook, 57 ans, employée d’une usine du Michigan. À l’origine du décès, le comportement anormal d’un engin ayant agi hors des clous. Une vingtaine de mois plus tard, cinq compagnies de robotique sont assignées devant la cour fédérale par la famille de la victime. De quoi se rappeler la première loi formulée par le romancier Isaac Asimov: “Un robot ne peut porter atteinte à un être humain.”

Juillet 2016. La police de Dallas négocie durant deux heures avec un sniper isolé, puis l’arrose de balles pendant 45 minutes. Rien n’y fait, le forcené ne se rend pas. En dernier recours, les forces de l’ordre lâchent un robot télécommandé transportant une charge d’explosif C-4, laquelle finit par “neutraliser” le meurtrier. Une scène digne d’une zone de guerre. “Je le ferai à nouveau si cela permet de sauver des officiers”, confie à la presse le chef de l’opération.