Society (France)

La vie idéale. Comment survivre à une terrible attaque d’oie?

- ILLUSTRATI­ON: HECTOR DE LA VALLÉE – MARC BEAUGÉ /

Vous pensiez bien faire en vous approchant de ces bébés oies pour leur tendre quelques miettes de votre Banette. En vrai, vous pensiez même que les parents vous en seraient reconnaiss­ants, au point, peut-être, de vous gratifier d’un mouvement d’ailes majestueux. Comme vous vous trompiez! Alors que vous veniez juste de tendre votre pain, une grosse oie s’est dressée sur ses pattes, a basculé son cou vers l’arrière –signe d’une agressivit­é montante–, puis s’est précipitée sur vous avec une rage digne d’un supporter de François Fillon envers Le Canard enchaîné. Surpris? Vous ne devriez pas. Depuis plusieurs années, de nombreuses entreprise­s ont recours aux oies pour protéger leurs locaux des intrusions. Au temps des Romains, déjà, ces anatidés étaient utilisés comme des animaux de garde. La légende veut même que les oies du Capitole permirent de déjouer, en 390 avant JC, une terrible attaque de Gaulois. De fait, les oies, surtout celles dites “de Guinée”, reconnaiss­ables à leur bec noir, sont des animaux agressifs et capables de faire preuve d’une grande violence. Alors, comment mettre un terme à ce carnage? Surtout, restez calme. Ne criez pas, ne tentez pas de la frapper, au risque d’augmenter encore son agressivit­é et d’éveiller l’attention d’autres oies susceptibl­es de débouler en renfort. Ne tournez pas, non plus, le dos à l’animal. Vous l’avez compris, c’est surtout un duel psychologi­que qui se joue entre vous deux. Dotée d’une excellente vision, l’oie va guetter vos signes de nervosité et de peur. Ne lui en offrez donc aucun. Tout en reculant lentement, fixez-la d’un regard sombre et déterminé. Clignez le moins possible des yeux. Ne détournez jamais le regard. Cela devrait suffire à la dissuader de prolonger son attaque plus longtemps. Si jamais, dans un baroud d’honneur, l’oie s’envole et vous attaque au niveau du visage, esquivez-la alors simplement en vous déplaçant dans un mouvement strictemen­t perpendicu­laire à sa trajectoir­e. L’oie ne pourra pas vous suivre et vous laissera tranquille pour de bon. Mais, quand même: quelle idée de partager sa Banette!

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