La pétition qui compte. Finissons-en avec les hand spinners.
La liste des choses qui nous dépriment quand elles tournent s’est longtemps limitée aux horloges, aux joints et à Charles Berling. Et puis il y a eu les hand spinners. Créées il y a 20 ans par une certaine Catherine Hettinger dans le but d’engourdir les enfants hyperactifs, ces piteuses toupies offrent en effet le spectacle médusant de leur tournoiement infini et sont sur le point d’agréger le troisième plus grand groupe de victimes de l’hypnose en France, juste derrière les fanzouzes et les militants vegan.
Si par ailleurs l’envie vous prenait –par ennui ou naïveté– de tenter d’extraire ces objets de leur ineptie structurelle en leur trouvant des propriétés ventilatoires utiles en cas de vague de chaleur, sachez que vous avez un trop grand coeur et que cela vous perdra un jour.
Car enfin que sont les hand spinners sinon des vortex de rien dont la seule utilité est de faire passer une partie de Pokémon Go pour un championnat du monde d’échecs? Est-il possible de tuner ces minipales d’hélicoptère de manière à ce qu’elles emportent au loin leurs pénibles passagers? Et surtout, pourquoi ces gens n’ont-t-il pas tous le bon goût de vouloir être Daniel Balavoine?
Tourneurs, fraiseurs, unissons-nous et, ensemble, avançons la date de péremption de ces gogols gadgets à main.