Faux enlèvements
Parce qu’un kidnapping est toujours plus fun quand on le scénarise soi-même.
2013. Xinzo de Limia, Espagne. Des parents s’apprêtent à aller rencontrer les professeurs de leur fils de 11 ans quand ils reçoivent un SMS leur indiquant que ce dernier a été kidnappé. Le papa, policier de profession, appelle le numéro et tombe sur son enfant, lequel raconte qu’il se trouve dans la camionnette de ses ravisseurs. Que dalle: le petit est en réalité caché dans la seconde maison de famille. Tout ça pour éviter de parler des avertissements dans son cahier de correspondance.
2014. Un homme de 30 ans, musclé, de corpulence moyenne, mesurant 1,70 mètre, portant une chemise noire, un jean clair et une cicatrice sur la joue. Telle est la description de celui qui aurait fait monter de force dans sa camionnette un petit garçon de 12 ans dans le centre-ville de Bagnols, selon les propos de ce dernier. Au bout d’un mois, l’enquête de la police montre que l’enfant a en fait tout inventé. Mais que faisait-il dans la
rue, au fait? Il allait chez le dentiste. Tout s’explique.
2016. Police de Thionville, police judiciaire de Metz, hélicoptère dans le ciel et points de contrôle au sol: durant 20 heures, les grands moyens sont employés pour retrouver cette adolescente de 15 ans qui est parvenue à envoyer un message à ses parents, expliquant avoir été enlevée par deux inconnus, avant d’éteindre son portable. Le soir même, la demoiselle réapparaît. Et avoue qu’elle a finalement passé la journée à Europa-park. Fallait pas la priver de sortie.
2017. Une partie de jambes en l’air vaut-elle la mobilisation de 50 militaires? Pour cette Lozérienne de 25 ans, la réponse est oui. Portée disparue selon son copain, à qui elle a affirmé qu’elle était enfermée dans le coffre d’une voiture dans un lieu inconnu, la jeune femme passait en fait l’après-midi avec un autre homme. Son amant, en d’autres termes.