Attention à la plainte
Parce qu’il faut toujours se méfier de ceux qui vont trop vite voir les flics.
2015. Finistère sud, Bretagne. Une mère de famille se met en rogne quand elle découvre le petit numéro du père de ses enfants: ce dernier ose les obliger à manger des légumes. Ni une ni deux, la maman, qui considère ce geste comme un acte de violence, attaque le papa en justice. Étrangement, le parquet juge la demande irrecevable et classe la requête sans suite.
2015. Tranquillement installé dans son canapé, un Chinois suit attentivement le déroulé de Tiger Mom, série racontant la vie d’une famille. Mais petit à petit, il se rend compte que Zhao Wei, l’actrice principale, le regarde beaucoup trop intensément à travers l’écran. Logiquement perturbé, l’émotif anonyme décide de porter plainte contre la célébrité.
2016. Il risquait un an de prison. Sa faute présumée? Avoir volontairement lâché un gaz naturel au domicile de son amoureuse avec qui il venait de se disputer. “Ça sentait très mauvais”, note cette Suédoise de Laholm, qui n’hésite pas à porter plainte. Malheureusement pour elle, le coupable sans gêne s’en sort libre et innocent. “Il est impossible de prouver qu’il a lâché un pet intentionnellement”, explique Kenneth Persson, porte-parole de la police locale.
2017. Quatre-vingt-treize. C’est le nombre de plaintes déposées par une Havraise d’une trentaine d’années en l’espace de deux mois. Les plus sérieuses? Celle contre sa boulangère qui ne lui fait pas crédit, celle contre “les dents jaunes et abîmées”, celle contre “le foot et le judo” et celle contre le tube Chez Laurette, signé Michel Delpech. Car non, contrairement aux paroles, “ce n’est pas bien chez Laurette”, affirme-t-elle à la police. Avant d’enfoncer le clou: “Je n’ai jamais rien dit dans ma vie, aujourd’hui je dis tout.” Planquez-vous!