Raquel Garrido
Mais à quoi joue la grande gueule des Insoumis?
“Je t’emmerde.” Après deux heures d’interview, Raquel Garrido se lève, puis s’éclipse du fond du bar du XIIE arrondissement de Paris où elle a donné rendez-vous en cet après-midi d’octobre pour aller chercher un peu d’air. Il était alors question du logement HLM occupé à quelques encablures de là par le couple qu’elle forme avec Alexis Corbière. Depuis que ce dernier a été élu député en juin dernier, ils se sont vu prier par le bailleur municipal de quitter les lieux. Heureux timing, voilà justement le conjoint qui déboule dans le café. “On ne trouve pas comme ça un logement en quatre mois pour une famille de cinq personnes, défend-il. Tous ceux qui me donnent des leçons ont reçu de l’argent familial pour acheter. Moi, je n’ai pas de fortune personnelle. Comprenez que toute cette campagne de presse contre nous est humiliante.” Finalement, Raquel Garrido vient se rasseoir, commande une bière et –en avocate de profession– en remet une couche sur l’acharnement dont elle serait victime de la part du Canard enchaîné sur ses arriérés de cotisations Urssaf et sa dette envers sa caisse de retraite. “Avec toutes vos conneries, là, on n’aura pas de prêt bancaire.”
Deux semaines après cet incident, le couple semble avoir quand même réussi à boucler son dossier de financement. Il a officialisé son futur déménagement en Seine-saint-denis.
Si Raquel Garrido est un peu à cran, c’est que la rentrée fut intense. Dans une séquence politique qui a vu un nombre impressionnant de nouvelles têtes émerger, elle a réussi l’exploit de devenir l’une des personnalités politiques dont on parle le plus, sans être élue. Avant la polémique du HLM, c’est son arrivée en tant que chroniqueuse dans l’émission de Thierry Ardisson sur C8, Les Terriens du dimanche, qui a allumé la mèche. Sans que l’homme en noir ne comprenne où pourrait être le problème. “Si elle a envie de se faire entendre, mieux vaut être dans une émission qui risque de bien marcher plutôt que d’avoir un haut-parleur dans une manif où il y a trois personnes. Pour détourner un avion, il faut être dedans!” En l’occurrence, Garrido est assise en première classe, aspirée par la lessiveuse médiatique, à tel point que les révélations du Canard enchaîné à son sujet sont désormais relayées sur le blog de Jean-marc Morandini ou sur le site de Télé Loisirs. Et comme si cela ne suffisait pas, elle remet régulièrement une pièce dans la machine: tweets polémiques sur l’effondrement d’une tribune du stade de foot d’amiens alors que ses conséquences pour les victimes sont encore inconnues, clashs médiatiques avec les spirituels Pierre Ménès et Gilles Verdez, apparitions sur Snapchat auprès du youtubeur Jeremstar pour répondre au Canard… Tout cela va-t-il trop loin? Dans les rangs de la France insoumise, on ne se pose plus vraiment la question. On a la réponse. Une tête d’affiche du parti: “Avec les cadres du mouvement, on en parle, c’est un sujet régulier en ce moment, on se dit: ‘Quelle cata’, on est consternés à chaque nouvelle sortie, certains commencent même à s’énerver qu’il n’y ait pas de réaction officielle et qu’elle puisse continuer à se revendiquer porte-parole de la France insoumise. On se demande où cela va finir…” Un ancien proche émet lui aussi quelques réserves sur la “tactique” de Raquel: “Certes, il faut aller porter la bonne parole dans les tranchées ennemies, c’est la nouvelle stratégie de la France insoumise. Après, où est la ligne jaune? Quand tu rentres dans une logique de spectacle, où est-ce que tu t’arrêtes?” La question de la cohérence avec la stratégie médiatique du parti est évidemment posée. Pour reprendre la métaphore chère à Thierry Ardisson: Raquel Garrido est-elle la bonne personne à mettre dans le cockpit d’un avion que l’on souhaite détourner? “Elle est en train de se construire un personnage de pasionaria médiatique et il ne faut pas qu’elle se fasse bouffer par celui-ci. La ligne politique de la France insoumise est basée sur la dénonciation des structures oligarchiques du pouvoir et en particulier des médias, c’est un rapport frontal, à tel point qu’ils créent le leur. Donc elle se met en porte-à-faux, elle ne peut plus être au centre de la stratégie”, analyse Pascal Cherki, qui a bien connu Raquel Garrido à L’UNEF et à la Gauche socialiste. Raquel, elle, assure avoir le cuir épais. Et relativise: “Franchement, il n’y a que le petit milieu journalistique parisien qui m’agresse et me fait payer le fait d’être chroniqueuse.”
Après tout, pourquoi Raquel Garrido se renierait-elle? Sa position actuelle est le fruit d’un travail de sape. Et la conséquence d’un processus entamé en 2012, lorsque Alexis Corbière avait émergé médiatiquement pendant la campagne présidentielle, devenant un habitué des plateaux. À l’époque, quand Corbière reçoit différentes invitations à la même heure, il n’hésite pas à y répondre favorablement, quitte à décliner au dernier moment et à envoyer à sa place Garrido, laquelle se met très vite dans sa roue et “apprend à son tour à harceler les journalistes”, dixit une vieille compagnonne de route au Parti de gauche, puis à la France insoumise. Bonne stratégie. De septembre 2014 à juillet 2015, Raquel est invitée à participer à un débat hebdomadaire animé par Christophe Hondelatte sur BFM-TV et qui l’oppose à la jeune conseillère de Paris des Républicains, Marie-laure Harel. Quand elle ne squatte pas Les Grandes Gueules sur RMC… “Elle était trop fière de nous dire qu’elle y avait son rond de serviette”, glisse une ancienne militante insoumise. Raquel Garrido, elle, se souvient qu’elle n’avait au départ rien à faire dans une émission programmée pour accueillir des députés. “Et puis un jour, ils ont voulu m’inviter, ça a créé un débat en interne, car je n’étais pas une élue, et ils ont fini par se dire: ‘C’est pas possible de faire autrement, il faut qu’on l’invite.’” Pourquoi? “Parce que pour être invité aux Grandes Gueules, il faut commencer par en être une”, suppose-t-elle. Un ancien porte-parole d’un candidat à la primaire de la gauche se rappelle, lui, avoir été “choqué par la connivence totale” entre le couple Corbière-garrido et les journalistes de BFM-TV dans les couloirs de la chaîne. Il raconte que lorsqu’il affrontait l’un dans un débat, il était fréquent de voir l’autre débarquer “alors qu’il n’avait aucune raison d’être là, si ce n’est saluer les journalistes, leur dire qu’il faut se réinventer mutuellement parce que c’est bon pour l’audience et donc pour tout le monde”. Il soupire: “Quand on est antisystème et qu’on tire à longueur de journée sur ‘les médias ploutocrates’, bon…”
Entre Dray et Mélenchon
Tout au long de sa carrière, Raquel Garrido a toujours montré une certaine aptitude à faire du bruit. Au début de sa première année de droit à Nanterre, en 1993, celle qui étudie par ailleurs l’art dramatique au conservatoire de Saint-germain-en-laye participe à une assemblée générale qui la convainc de militer contre la suppression annoncée de L’ALS (allocation de logement sociale) par le gouvernement Balladur. Encartée nulle part, elle se retrouve à prendre la parole devant un amphi de 800 “gamins”. Grisée par l’adhésion du public à son discours, elle propose et fait voter la grève: “Une forêt de bras se sont levés. Sur ce, je suis allée au local du syndicat dont je ne faisais pas partie pour le leur annoncer. Ils m’ont tous regardée, incrédules: ‘Mais il n’y avait pas de consignes!’ Du coup, j’étais représentante à la coordination nationale des non syndiqués. Un électron libre, quoi!” Cette expérience de tribun “dégonfle” ses désirs de théâtre. “J’ai vécu quelque chose de plus intense
en défendant mon propre texte, mes propres ambitions.” Forte de cet activisme free-lance, Garrido s’inscrit donc à L’UNEF-ID, décomplexée. Des membres du bureau national du syndicat étudiant se souviennent qu’il ne lui a fallu que six mois pour demander comment on faisait, grosso modo, pour s’asseoir à leur place. Raquel Garrido fera à sa façon: elle squatte le siège et parle fort. “À L’UNEF, il y avait des gens exaspérés: ‘Elle sort d’où? Qui est cette meuf? Arrête de te la raconter!’ Depuis toujours, ses détracteurs disent que c’est madame sansgêne”, raconte Frédéric Hocquard, l’adjoint d’anne Hidalgo en charge de la nuit et de la vie culturelle. Pascal Cherki, qui l’a rencontrée lors de ses premières années de militantisme, précise: “Elle avait déjà une haute idée d’elle-même, elle a toujours estimé qu’elle sortirait du rang.”
Parcours classique du professionnel de la politique à gauche: après L’UNEF-ID vient le PS, un encartage dont elle se sent aujourd’hui obligée de se justifier. “Je ne suis pas du tout gauchiste dans l’âme, les groupuscules, ça n’a jamais été pour moi. J’aime les mouvements de masse, l’idée d’accéder au pouvoir et, à cette époque-là, ça ne me semblait pas concevable de le faire avec un autre instrument que le PS.” Dans le parti, elle prend le sillage de deux hommes: Jean-luc Mélenchon et Julien Dray. Si ce dernier refuse aujourd’hui de s’exprimer à son sujet –“Il faut laisser Raquel tranquille”, préconise-til par texto–, elle prend moins de gants à son propos. “On était proches parce qu’il faisait bande avec les jeunes. En 1993, il avait quel âge Julien? Quarante et quelques (38, ndlr). Nous, on avait 18, 19 ans, et il recherchait tout le temps notre présence, il voulait qu’on se voie le vendredi et le samedi soir, et comme il avait la dépression du dimanche soir, il voulait qu’on aille au cinéma, il organisait des parties de poker. Mais il ne m’a jamais conseillé un livre, il ne m’a rien appris politiquement. Mon rapport à Julien n’a rien eu d’intellectuellement marquant.” C’est malgré tout Dray qui la débauche lorsqu’elle rejoint SOS Racisme en 1997. Lui aussi qui, grâce à son entregent, lui permet d’obtenir son premier emploi chez FO en tant qu’assistante au secteur international bilingue en espagnol. Mais pas facile aujourd’hui de revendiquer la filiation avec celui qui est devenu le meilleur ennemi de Jean-luc Mélenchon. De fait, Garrido préfère parler du leader de la France insoumise. “C’était mon chef de courant à la Gauche socialiste, c’est donc mon chef politique depuis 1993. Quand il faisait des interventions au conseil national, il vous apprenait des choses politiquement, c’est quelqu’un qui vous forçait à réfléchir, à vous positionner.” Ce qui surprend le plus les anciens copains de jeunesse militante, c’est de voir à quel point
“Elle est en train de se construire un personnage de pasionaria médiatique et il ne faut pas qu’elle se fasse bouffer par celui-ci” Pascal Cherki
“Alexis et Raquel ont complètement réécrit leur roman national à eux”. En effet, le quart de siècle de compagnonnage, le “coup de foudre” mutuel, la relation quasi paternelle de Mélenchon à ceux qu’il dit appeler ses “petits chéris” tiendraient en grande partie de la fable, à en croire bien des témoins. “Je n’ai jamais laissé croire que j’étais la meilleure amie de Jean-luc depuis 25 ans, se défend Garrido. Mais je ne suis jamais allée à la mangeoire. Je ne me suis pas ralliée à la majorité du PS, je n’ai pas négocié des sièges de députée avec Martine Aubry, je ne suis pas allée dans les cabinets ministériels. Être mélenchoniste au PS, ce n’est pas la même chose qu’être avec Delanoë et passer avec armes et bagages à la mairie de Paris et compagnie.” Aujourd’hui, quelles sont les relations entre Garrido et Mélenchon? Dans un récent article, Paris Match révélait, avec force off, l’exaspération du troisième homme de la présidentielle devant les sorties médiatiques de Garrido. Une cadre de la France insoumise appuie: “Sa relation avec Mélenchon n’est pas du tout celle qu’elle veut vendre. Entre ce que JLM se sent obligé de dire sur son blog et ce qu’il pense en son for intérieur, il y a un continent. Je me souviens que, déjà en 2013-2014, il estimait qu’elle était plus une plaie qu’un atout.” À l’inverse, la fascination de Raquel Garrido pour son leader semble toujours intacte. Malek Boutih garde ainsi un souvenir précis de leur dernière rencontre, dans une loge de maquillage de BFM-TV, pendant une soirée de l’entre-deux-tours de la dernière présidentielle: “Je lui dis ce que je pense de la position de ne pas choisir entre Macron et Le Pen. Et quand elle me répond, là, je vois son regard. Comme si elle appartenait à l’ordre du temple mélenchoniste. Dès que le sujet du Lider Maximo est sur la table, il y a un truc flippant qui se passe dans ses yeux. Je la trouve représentative de la radicalité d’une génération potentiellement porteuse d’une violence extraordinaire, qui porte en haine la démocratie, qui ne fait pas preuve de raison mais de passion, au sens christique.” Bigre! “Je ne suis pas sectaire, jure Raquel. Je suis opiniâtre dans mes oppositions, mais je laisse vraiment sa chance au produit, à tout le monde.” Idéologiquement, une idée plus que les autres rapproche Mélenchon et Garrido: la VIE République. En 2014, quand Mélenchon décide d’en faire l’axe central de son projet pour l’élection présidentielle à venir, Garrido préside la commission sur le sujet au Parti de gauche et publie même un bouquin, Guide citoyen de la 6e République: pourquoi et comment en finir avec la monarchie présidentielle. Pour autant, elle n’y passe pas non plus ses nuits, selon les témoins. “Garrido travaille très peu le contenu mais elle est très bonne pour le vendre.” Une cadre du Parti de gauche se marre encore: “Elle répétait en boucle cette idée: ‘On s’en fiche de réfléchir à ce qu’il y a dans la VIE République, ça va se faire tout seul.’ Ça faisait hurler les militants qui bossaient dessus.” Charlotte Girard, à qui on en attribue le fond technique et juridique, salue tout de même “son talent dans le montage argumentaire, la manière dont elle a su mettre en valeur l’idée”. Dans la foulée, à l’hiver 2014, alors que le Parti de gauche traverse une période difficile, sans élections, que les comités locaux se vident et manquent de moyens, Raquel réussit “à intriguer pour faire passer comme priorité numéro 1 une campagne sur le droit à la révocation des élus, un de ses sujets préférés concernant la VIE République”, et passe en force pour qu’un référendum “pour ou contre le droit de révoquer des élus” soit organisé. C’est son idée, elle s’occupe de tout, y compris d’annoncer les résultats. Après quatre jours de vote, Garrido sort de son chapeau le chiffre fou de 182 212 votants et fait passer son référendum comme un grand succès populaire. “S’il y a eu 10 000 votes sur toute la France, déjà…”, soupire un militant. Dans la foulée, Garrido justifie aisément la manoeuvre en expliquant que “c’est comme ça, c’est la guerre, quoi”. Ce qui prête à sourire chez les militants: “Tu dis que t’es pour la VIE République mais tu pipeautes des résultats…” Aujourd’hui encore, Raquel Garrido se défend en disant que les chiffres étaient “une projection précise avec les trois quarts des urnes dépouillées”, et qu’elle était “pressée par une journaliste de France Info qui voulait un chiffre”. “C’est le plus gros événement de l’histoire du Parti de gauche, la plus grosse couverture médiatique, 150 pages dans la presse.” Dont elle s’empresse
“Pour être invité aux Grandes
Gueules, il faut commencer par en être une” Raquel Garrido
bien sûr de faire un recueil au format PDF, balancé à toute la boucle. “Elle s’en moque d’envoyer les militants au cassepipe si elle y gagne”, ajoute, agacée, l’une d’entre eux. Des années plus tard, chez Ardisson, rebelote. Elle vante le succès –finalement assez relatif– de la manifestation du samedi 24 septembre dernier contre les ordonnances Macron lors d’une émission enregistrée l’avant-veille de ladite manifestation, manoeuvre dont elle s’est justifiée avec un tweet: “Vous avez le droit de trouver ridicule le mécanisme du pré-enregistrement. Vous n’avez pas le droit de me traiter de menteuse.” Les militants, évidemment, sont gênés aux entournures de voir Garrido donner des leçons à longueur de journée pour finir par se faire prendre les doigts dans le pot de confiture.
Une histoire de famille
Tout cela confère à Raquel Garrido une position fragile chez les Insoumis. “Si Raquel vit tant de la parole politique aujourd’hui, c’est parce qu’elle n’a pas réussi à l’agripper par la voie électorale”, confie un proche. Pourtant, elle s’est souvent battue pour être en pole position. En 2014, pour les élections européennes, elle joue des coudes avec Corinne Morel Darleux afin d’être la première femme sur la liste interne au Parti de gauche, dans laquelle les caciques de l’organisation établissent, dans l’ordre, les personnes qu’ils veulent voir élues. “Elle n’a pas hésité à faire un peu d’intimidation physique lors de la Fête de L’huma pour expliquer que la place lui revenait”, glisse une voix. Une autre: “Une rumeur a été lancée pour dire que Corinne couchait avec l’un des responsables pour avoir accès à des missions d’observations à l’international…” Aux forceps, Raquel l’emportera. Elle finira donc numéro 2 en Île-defrance sur la liste Front de gauche, derrière le communiste Patrick Le Hyaric. En revanche, en 2015, pour les élections régionales, elle se trouve écartée dans le jeu interne par ses adversaires. Pire encore, lors du congrès du Parti de gauche de la même année, elle se fait même “saquer” du secrétariat national de la formation qu’elle a participé à fonder. En 2017, pour les législatives, Garrido assure qu’elle n’a jamais réellement visé une députation, “parce qu’alexis Corbière était déjà candidat et qu’il était trop compliqué de mener de front deux campagnes avec trois enfants”. Elle dit en revanche avoir proposé à un jeune Insoumis, Clément Bony, architecte de 28 ans du XIIE arrondissement, d’être sa suppléante pour l’aider, avant de se rétracter. Une amie donne une autre version de l’histoire et précise que c’est “un vote des militants qui a placé Clément Bony candidat et Raquel suppléante. Poste qu’elle refusera ensuite pour des questions de décompte du temps de parole, qui aurait dissuadé les médias de l’inviter”. “Comme la seconde place ne valait rien, elle a préféré garder les médias”, ajoute-t-elle. Raquel encaisse, le plus souvent en silence. Cette amie s’étonne d’ailleurs qu’“avec tous les coups de pute incroyables qu’elle a subis”, elle n’ait rien dit, “sachant qu’elle a des dossiers sur tout le monde, elle a l’arme atomique! Si elle n’a jamais appuyé, c’est qu’elle est loyale, y compris avec ses ennemis dans le mouvement. C’est triste parce que c’est quelqu’un qu’on veut mettre à l’écart, que les autres n’arrivent pas à tuer, mais qui se tue toute seule d’une certaine manière, en s’exposant dans les médias de cette façon. J’ai peur que ça la détruise”. Depuis qu’il sait que la soeur Garrido, Tatiana, a tenté sa chance à The Voice au Canada, Ardisson se dit d’ailleurs que c’est un atavisme familial: “Il faut être honnête, on n’endure pas tout ça si on n’a pas envie d’être célèbre.”