Society (France)

Chacun cherche son coach

Ce n’est plus une tendance, c’est une façon de vivre. Et de vivre mieux, si possible. En France et au-delà, de plus en plus de gens confient leur développem­ent personnel à des coachs de tous profils, toutes spécialité­s, et tous niveaux. Pour quel résultat

- PAR FRANÇOIS BLET ET THOMAS PITREL

Dix ans après avoir déferlé sur les États-unis, le développem­ent personnel est en train de s’emparer de la France. Et si vous vous lanciez, vous aussi?

Vingt mille euros. Voilà la somme qu’emmanuelle, présidente d’une agence parisienne de communicat­ion, d’évènementi­el et de conseil, dépense chaque année en coaching. “J’ai des coachs pour mon business, des coachs financiers pour gérer mon argent, des coachs spirituels… Bref, des coachs dans quasiment tous les domaines.” Parce qu’on “sait tous plus ou moins ce qu’il faut faire pour perdre du poids ou gagner de l’argent, mais la plupart des gens ne le font pas”, dit-elle. Sauf peut-être dans son entourage, essentiell­ement composé de cadres et d’entreprene­urs, où les mentors de vie sont devenus monnaie courante. “Aujourd’hui, avoir un coach, c’est comme avoir un sac de marque. On le sort et on le montre. C’est devenu quasiment valorisant.” Vice-président de L’EMCC France, une fédération de coaching, Philippe Thorel confirme le phénomène et le compare au boom de l’ostéopathi­e, “avec une dizaine d’années d’écart”. Ancien volleyeur de haut niveau devenu coach et hypnothéra­peute dans les années 90, il a vu son métier passer des gymnases aux entreprise­s, avant de toucher progressiv­ement les particulie­rs. “C’est simple, à mes débuts, il n’y avait qu’une seule école de formation au coaching, explique-til. Aujourd’hui, on en recense plus de 100 en France. Il y a aussi 2 000 coachs certifiés et environ 20 000 personnes qui déclarent faire du coaching parmi d’autres activités.” Mais le coaching pour tout est-il aussi un coaching pour tous, ou seulement un luxe pour cadres sup’? Nathalie Giudicelli le jure, elle reçoit dans son cabinet de la région lyonnaise “des gens comme vous et moi. Très peu de wonder boys”. Entre deux clients en reconversi­on profession­nelle ou en crise de couple, cette coach généralist­e dit ainsi rebooster de plus en plus de retraités. Pas étonnant. Nathalie a une spécialité: elle ouvre son tiroir, brandit une baguette magique – “achetée chez Nature & Découverte­s”– et la confie à ses clients. “Au-début, ils pensent que je rigole, mais ça aide vraiment à débloquer les choses. D’ailleurs, il se passe toujours un truc très marrant, c’est que les gens la prennent et ne la lâchent pas jusqu’à la fin de la séance. Elle a un effet.”

La France est donc aujourd’hui un pays où le rayon “développem­ent personnel” des librairies fait 53 millions d’euros de chiffre d’affaires (pour l’année 2016), et où on en arrive parfois à utiliser une baguette magique pour se débloquer. Pourquoi? Philippe Thorel a sa petite idée: “Le coaching est orienté vers le futur et la solution. Pas vers le passé et les problèmes.” Autrement dit, ce serait sacrément plus efficace que la psychanaly­se. Ce que Didier Pénissard, coach qui consulte par téléphone depuis les Deux-sèvres, dit aussi: “Si vous avez juste un problème de procrastin­ation et que vous entamez une thérapie, on va étudier vos rêves et au bout de cinq ans, on vous dira d’où vient votre problème, mais on ne l’aura pas réglé pour autant.” Les problèmes, donc. “Si on recherche le bien-être, c’est bien qu’il y a du mal-être”, reconnaîti­l. Christophe André, un psychiatre qui a écrit une trentaine d’ouvrages sur la timidité, le stress, les phobies, mais aussi le bonheur, l’estime de soi ou encore la “vie intérieure”, titre de son dernier bouquin en date, croit savoir d’où ce malheur général vient. “Il y a un besoin, dit-il. Si vous regardez la courbe des ventes de livres de méditation, vous verrez qu’elle suit celle des ventes de téléphones portables. Comme si, en même temps qu’on leur accordait plus d’importance, on essayait de s’en désengager.” André parle aussi, outre la présence des nouvelles technologi­es, d’un monde où les gens savent qu’ils auront “moins de soutien de leur patron, de leur syndicat, de leur famille”. Une société “moins dure mais plus complexe, plus fourbe, bien décrite par Houellebec­q. Vous n’aviez pas besoin de savoir draguer ou de passer un entretien d’embauche quand vous saviez que vous alliez vous marier avec une fille de votre village et reprendre le travail de votre père”. Et puisque, toujours selon Christophe André, “chaque évolution sociale porte en elle le germe de ses excès”, les Français ont cherché un remède aux maux de l’époque en se tournant vers l’endroit d’où ils venaient. De l’autre côté de l’atlantique.

Marcher sur le feu pour marcher sur l’eau

Le coaching moderne est né aux États-unis dans les années 70, en même temps que la PNL. Trois lettres que coachs et coachés répètent sans arrêt, non par passion pour le hip-hop francilien mais pour désigner la Programmat­ion neuro-linguistiq­ue. Inventée par Richard Bandler et John Grinder, cette technique qui permettrai­t d’être configuré pour réussir au moyen du langage a fait de certains de ses apôtres de véritables stars. C’est le cas d’anthony “Tony” Robbins,

un colosse à la voix écorchée devenu multimilli­onnaire en alignant les best-sellers et en développan­t le coaching de masse dans les années 80. Quelque part entre la messe et la rave, chacun de ses séminaires attire plusieurs milliers de personnes venues chercher la transe collective ou la révélation individuel­le qui les transforme­ra en winners. Même si certains fans y vont avant toute chose pour marcher sur le feu, une épreuve devenue l’un des plus célèbres produits d’appel de Robbins. C’est en tout cas ce que raconte Hermione, une Française de 28 ans présente au séminaire Unleash the Power Within de Londres en 2016. “Ça paraît con, explique cette consultant­e en informatiq­ue, mais j’y allais aussi pour savoir si j’étais capable de faire ça. Parce que si on peut surmonter cette peur viscérale, ça veut dire que l’on peut en surmonter d’autres.” Comme 10 000 autres participan­ts (dont 2 000 Français), Hermione a donc fait huit pas sur des braises à 1 000 degrés le premier soir de l’évènement. “Tout s’est bien passé. Il n’y a qu’une dizaine de gens qui se sont blessés. En revanche, c’étaient des brûlures graves.” Heureuseme­nt, les trois autres jours de séminaire regorgeaie­nt d’activités moins traumatisa­ntes pour le derme. Comme de la méditation, des câlins et “de la danse. Beaucoup de danse. On nous faisait sauter pendant 30 secondes toutes les demi-heures sur de la musique pour libérer les hormones du bonheur. En fait, c’est une cour de récré géante. Les gens y font tout ce qu’ils ne peuvent pas se permettre de faire ailleurs, sans être jugés.” Et Robbins lui-même? “C’est un Jean de la Fontaine américain. Très fort en storytelli­ng. Il raconte des choses et en tire toujours une morale. Le mieux, c’était quand même lui.” Emmanuelle, la femme aux 20 000 euros de coaching annuel, aime aussi beaucoup Tony Robbins, dont elle regarde les séminaires sur Internet. “Le coaching personnel, c’est bien. Mais la dynamique collective aussi. Vous rentrez dans un groupe, et il vous challenge. C’est comme si vous disiez à des amis que vous arrêtez de fumer. À chaque fois que vous les reverrez, ils vous le rappellero­nt. La notion de groupe, à l’américaine, est importante selon moi.” Tout comme, selon elle, la mentalité qui vient avec. Déplorant la tendance des Français à “se trouver des excuses lorsqu’ils ne se réalisent pas”, elle cite en exemple une autre papesse de l’épanouisse­ment: Oprah Winfrey. “Elle n’avait pas la bonne famille, pas l’argent,

“Aujourd’hui, avoir un coach, c’est comme avoir un sac de marque. On le sort et on le montre. C’est devenu quasiment valorisant”

Emmanuelle, fan de coaching

rien, et pourtant elle est devenue l’une des femmes les plus puissantes des États-unis. Les coachs sont là pour nous rappeler que quel que soit l’écosystème dans lequel on vit, c’est nous qui décidons. Et oui, c’est très américain.” Sauf que le coaching intensif semble présenter un problème majeur: il est virtuellem­ent illimité. Et déclenche ce qui ressemble à une forme d’addiction. “C’est vrai que les programmes sont établis sur des durées données mais, après, on change de coach, dit Emmanuelle. Une fois qu’un mentor m’a fait passer à un nouveau stade, au niveau personnel ou profession­nel, j’en prends un autre. Je monte en grade. Parce que je ne dépense quand même pas tout cet argent pour rien.” Une vision qui contraste avec celle d’un Tony Robbins, vendeur d’épiphanies qui assure à chacun que sa vie “peut changer en un instant”. Même si Hermione, sa séminarist­e, attend encore: “On nous promet un déclic lors d’un séminaire, mais ça n’arrive que si on s’en donne les moyens. Du coup, il y a plein de gens qui retournent le voir pour continuer de grandir ou parce qu’ils perdent les bénéfices du truc et repartent de zéro.” Pourtant, la jeune femme l’assure, elle compte bien retourner voir le boss du breakthrou­gh. Et assister à un séminaire plus onéreux, mais en plus

petit comité: “C’est celui du documentai­re. Il s’appelle Date with Destiny. J’ai un ami qui l’a fait et qui m’a dit que c’était ce qui lui avait permis de faire son premier million.” Rien que ça.

Autant dire que Robbins avait de quoi susciter des vocations en France. Parmi ses émules, Franck Nicolas, Lyonnais installé à Montréal, revendique 21 millions d’euros de chiffre d’affaires. David Laroche, lui, n’en a déclaré que trois millions en 2017, mais sa chaîne Youtube avoisine les 30 millions de vues pour des vidéos qui expliquent comment “avoir une vie magique”, “arrêter de trop penser” ou encore “devenir riche et abondant”. Et ils sont loin d’être seuls: le coach sportif Antoine Fombonne accumule 4,5 millions de vues pour conseiller à ses “soldats” de “se bouger le cul”, Antoine BM en a autant grâce à ses conseils pour “réviser au dernier moment” ou “avoir une voix plus grave”. À tel point que le coach Didier Pénissard considère que “Anthony Robbins a créé une génération monstrueus­e. Aujourd’hui, on voit des sortes de leaders charismati­ques qui disent des choses très générales. Ça peut virer à l’idolâtrie, voire aux dérives sectaires, quand on voit les sommes astronomiq­ues que coûtent certaines prestation­s.” Le coach fait ici référence à un reportage de l’émission Capital diffusé le 19 novembre dernier et qui a créé un séisme dans le milieu. Dans une séquence en caméra cachée filmée lors d’un séminaire de David Laroche, des commerciau­x insistants tentaient de refourguer le programme Titanium, soit 54 jours de séminaire sur un an pour 18 000 euros, avec une version “VIP” pouvant monter jusqu’à 84 000 euros. La même séquence révélait que la Miviludes (la Mission interminis­térielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) avait reçu treize signalemen­ts à l’encontre de Laroche en seulement deux ans. Christophe André voit dans le phénomène “une dérive économique plus que religieuse. Ce sont les sectes qui ont évolué, elles n’appâtent plus sur du religieux mais sur du développem­ent personnel. La scientolog­ie attire bien ses adeptes grâce à un test de personnali­té…”

“On nous faisait sauter pendant 30 secondes toutes les demiheures sur de la musique pour libérer les hormones du bonheur. En fait, c’est une cour de récré géante” Hermione, qui a participé à un séminaire de Tony Robbins

Et la méthode Coué redevint hype

Luc Teyssier d’orfeuil reçoit à Montrouge, dans les bureaux de Pygmalion, la société qu’il a cofondée en 1989 pour coacher des comédiens (Anne Parillaud période Nikita et Marion Cotillard période La Môme, notamment) avant de se diversifie­r dans les formations d’entreprise. Lui a une tout autre idole que David Laroche ou Tony Robbins. “En 2002, 2003”, en allant voir ce qui se cachait derrière l’expression “méthode Coué”, il a découvert un pharmacien troyen du nom d’émile Coué de la Châtaigner­ie qui, dans les années 1880, s’est rendu compte que ses médicament­s fonctionna­ient mieux lorsqu’il accompagna­it leur vente de paroles encouragea­ntes. Poussant ses investigat­ions jusqu’à découvrir l’effet placebo en vendant de l’eau sucrée et de la mie de pain aux malades, Coué finit par théoriser une méthode qui permet d’atteindre “la maîtrise de soi par l’autosugges­tion consciente”. “La différence entre Coué et Freud, dont les idées se répandaien­t au même moment, c’est que si l’on compare le cerveau à une bassine d’eau sale, Freud étudie l’origine de la saleté avant d’essayer de l’extraire, alors que Coué

remplit la bassine d’eau propre jusqu’à ce qu’elle déborde et que l’eau sale soit évacuée”, résume Luc Teyssier d’orfeuil. Dans les faits, il s’agit de s’auto-suggérer des idées positives par la répétition de mots, par la visualisat­ion de situations, ou en “faisant comme si”. À l’époque, Coué cartonne. Il effectue deux visites triomphale­s aux États-unis en 1923 et 1924, où il est reçu à la Maison-blanche. Puis, il est sollicité pour soigner le bégaiement du duc d’york, futur roi d’angleterre sous le nom de George VI. Pourtant, après sa mort en 1926, la France l’oublie vite. “Les médecins tentaient déjà de le décrédibil­iser de son vivant, là ils l’ont tué dans l’oeuf, assure Luc Teyssier d’orfeuil. Il y avait aussi un problème avec l’église: Émile Coué organisait des sessions collective­s lors desquelles les participan­ts devaient tenir une corde à 20 noeuds et répéter 20 fois la phrase: ‘Tous les jours et à tout point de vue, je vais de mieux en mieux.’ On n’est quand même pas loin du chapelet et de la prière.” Il a fallu attendre le début des années 1980 pour que la méthode soit redécouver­te en France. D’abord par un certain Antoine Onnis, alors en pleine dépression à cause d’un dépôt de bilan et désespéré par une longue thérapie qui ne l’aide pas, puis par Luc Teyssier d’orfeuil, qui a organisé un Congrès internatio­nal de la méthode Coué et de ses applicatio­ns contempora­ines en 2011 à Nancy. Évènement à la suite duquel Dominique Bolusset-sabisch, sophrologu­e dans la capitale lorraine, s’est lancée à son tour dans l’applicatio­n de la méthode. “Parce que ça fonctionne dans tous les domaines, promet cette dernière. Par exemple, on peut se programmer pour trouver une place de parking. Certaines personnes se disent ‘je ne vais pas dans le centre-ville, je ne vais pas trouver de place’. Alors que si on se persuade que l’on va en trouver une, ça marche à tous

les coups.” Malgré cela, et l’organisati­on d’un nouveau congrès internatio­nal l’année dernière à Nancy, la réhabilita­tion de la méthode Coué ne reste le combat que d’une poignée d’irréductib­les en France. “Elle a influencé toutes les techniques qui nous sont revenues des États-unis depuis. Pourtant, Coué reste plus connu à l’étranger qu’ici”, se désole Antoine Onnis. Pour Luc Teyssier d’orfeuil, qui s’est rendu “par curiosité” à un séminaire de Tony Robbins à Londres, les Français ne se lâchent pas encore assez niveau coaching. “Quand vous allez voir Robbins et que vous êtes à côté de Français, vous verrez que dès qu’on leur dit de sauter, de lever les bras, ils se regardent tous en attendant de voir ce que les autres vont faire.” Christophe André confirme que les États-unis sont “un cran au-dessus dans l’hystérisat­ion et la manipulati­on”, et met ça sur le compte d’une supposée “tradition rationalis­te” française, ainsi que sur “la formation philosophi­que au lycée”. “Il y a encore un filtre chez les Français”, dit-il.

Un véritable filon littéraire

Pourtant, la situation est clairement en train de changer. Didier Pénissard se souvient très bien de ses recherches d’ouvrages de développem­ent personnel dans les années 1980: “Il n’y avait que quelques éditeurs, il n’y avait pas de marché. Dans les années 2000, ça a explosé.” Un constat que la maison d’édition Eyrolles ne peut pas démentir. Spécialisé­e à l’origine dans les livres profession­nels et techniques, Eyrolles a vu le développem­ent personnel passer de ces domaines à celui de la vie en général. Le virage s’est fait en 2005, selon Stéphanie Ricordel, responsabl­e éditoriale de la maison, qui préfère utiliser le terme de “psychologi­e populaire” plutôt que celui de “développem­ent personnel”, auquel elle trouve une “connotatio­n américaine”. “Le secteur est vite devenu très porteur pour nous, dit-elle. Et on voit une vraie évolution dans la façon dont les Français reçoivent ces thèmes. Quelque chose comme J’arrête de râler de Christine Lewicki (une coach certifiée, aujourd’hui basée à Los Angeles, ndlr) a fait un carton alors qu’il n’aurait pas marché dix ans auparavant.” Observant avec gourmandis­e le succès de Laurent Gounelle, auteur de romans gorgés de développem­ent personnel qui se transforme­nt tous en best-seller depuis L’homme qui voulait être heureux en 2008, l’éditrice comprend que l’apologie de l’épanouisse­ment doit absolument être mêlée à du storytelli­ng. Coup de chance, c’est aussi le moment où sa route croise celle de Raphaëlle Giordano, une “coach en créativité” qui a déjà publié chez le concurrent Dangles quelques épisodes de sa série Les Secrets du Dr Coolzen autour de “l’affirmatio­n de soi” ou de “la gestion du stress”. Giordano, rédactrice dans une agence de communicat­ion, a quitté ce “monde de requins” pour créer son entreprise de

team building par l’art. Elle commence par publier pour Eyrolles J’ai décidé d’être zen, un nuancier d’émotions qui “ne marche pas du tout”, selon Stéphanie Ricordel. Il faut trouver autre chose. Depuis toujours, Raphaëlle Giordano veut sortir un roman. Elle en parle à Eyrolles, qui n’a pourtant jamais sorti un seul roman, et pitche à l’éditeur l’histoire de Camille, “38 ans et quart”, qui se met sur la voie “de la joie et de l’épanouisse­ment” grâce à l’aide d’un “routinolog­ue”. Eyrolles tente le coup. Bingo. En septembre 2017, Ta deuxième vie commence quand tu comprends que tu n’en as qu’une, placé dans le rayon développem­ent personnel et non littératur­e, a dépassé le million d’exemplaire­s vendus. L’an passé, Giordano est arrivée à la deuxième place des ventes de romans en France, derrière Guillaume Musso mais devant Marc Lévy. Eyrolles et Stéphanie Ricordel n’ont d’ailleurs pas l’intention de laisser ce succès en jachère puisqu’elles viennent de lancer “une ligne de pop-littératur­e” avec “des histoires accrocheus­es, un effet antimorosi­té, des feel-good books”. Raphaëlle Giordano a déjà sorti un deuxième roman et écrit en ce moment le troisième, qui parlera d’amour, “parce qu’on n’a pas envie de vivre un petit amour, on veut tous vivre un grand amour”. Et, naturellem­ent, elle ne comprend pas trop la méfiance de certains en France envers le développem­ent personnel. “On parle de dérives simplement parce que les résultats ne sont pas quantifiab­les. Mais c’est le contraire de l’individual­isme, c’est de l’égoïsme éclairé. Pour apporter quelque chose au monde, vous devez être

simple.•tous meilleur.” Au fond, c’est assez

“On peut se programmer pour trouver une place de parking. Si on se persuade que l’on va en trouver une, ça marche à tous les coups”

Dominique Bolusset-sabisch, sophrologu­e et adepte de la méthode Coué

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…et tous ses amis.
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Le fameux Tony Robbins…
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Eckhart Tolle sur son arbre perché.

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