L’inquiétante montée du racisme

L’opposition italienne dénonce une montée des crimes racistes et xénophobes dans le pays depuis l’arrivée de Matteo Salvini au pouvoir, le 1er juin dernier. Un journaliste italien, Luigi Mastrodonato, en a recensé une trentaine en deux mois, dans un post largement commenté sur Twitter. Voici quelques-uns des épisodes les plus marquants survenus depuis janvier.

3 février 2018: Luca Traini, un italien de 28 ans au crâne rasé, vide deux chargeurs d’un pistolet sur un groupe de Maliens en clamant “l’italie

aux Italiens!”, dans la petite ville de Macerata. Il fait six blessés, cinq hommes et une femme. En 2017, Traini avait été candidat au conseil communal de Corridonia sous l’étiquette de la Ligue du Nord.

15 février 2018: Trois jeunes déguisés en policiers rouent de coups un Bangladais de 23 ans après avoir feint de lui demander ses papiers et de procéder à un contrôle d’identité à Latina, au sud de Rome.

30 juin 2018: Dans le Trentin, un employé marocain qui demande à son patron s’il peut poser des jours d’arrêt maladie se voit rétorquer: “Tu n’es qu’un bâtard islamique. Je vais te brûler vivant. Maintenant, Salvini est au pouvoir, je peux aussi te tuer.”

3 juillet 2018: À Forlì, en Émilie-romagne, un individu en scooter tire avec une arme à air comprimé sur une Nigériane qui marche dans la rue.

24 juillet 2018: Dans la banlieue nord de Milan, un Sri-lankais de 42 ans est menacé avec un couteau et roué de coups par un homme qui lui reproche de ne pas parler italien au téléphone.

28 juillet 2018: À Aprilia, au sud de Rome, un Marocain de 43 ans est pris en chasse en voiture par des Italiens l’accusant, à tort, d’être un cambrioleur. Après avoir percuté un muret, il est frappé par ses poursuivants. Il décèdera à l’hôpital.

29 juillet 2018: À Palerme, un Sénégalais de 19 ans qui se tient devant un bar est roué de coups par un groupe d’italiens aux cris de “Va‑t’en, sale nègre”.