Society (France)

Rose Mcgowan

- PAR HÉLÈNE COUTARD ET LUCAS MINISINI, À LONDRES PHOTOS: TOM JAMIESON POUR SOCIETY

Depuis un an, elle est à la pointe du combat contre Harvey Weinstein. Ancienne héroïne de Charmed, victime du producteur, devenue symbole du mouvement #Metoo, Rose Mcgowan raconte son combat inachevé. Et implore le monde d’“ouvrir les yeux”.

Il y a un an, Harvey Weinstein était accusé par des enquêtes du New York Times et du New Yorker d’avoir abusé de dizaines de femmes. Dans la foulée naissait le mouvement #Metoo, ou #Balanceton­porc en France. À la pointe de la lutte: Rose Mcgowan, ancienne héroïne de Charmed et de Scream et victime du producteur. Aujourd’hui, alors qu’elle a arrêté le cinéma et publié un pamphlet anti-hollywood, l’actrice dit que le combat n’est pas terminé. Et qu’il est temps que le monde “ouvre les yeux”.

Quelques heures après l’annonce de l’accord passé entre une autre figure du mouvement #Metoo, Asia Argento, et un jeune homme qui l’accuse d’agression sexuelle, Rose Mcgowan soupire dans un jardinet de Chelsea. Elle vient de poster un tweet appelant à “être gentil”, tout en se dissociant nettement de l’affaire. “Je n’en ai pas parlé avec elle, son avocat a dit que tout cela allait disparaîtr­e discrèteme­nt, sauf que ça ne va pas arriver. Ça ne nous aide pas, ça ne nous aide vraiment pas…” confie-t-elle (depuis, elle a envoyé une lettre à plusieurs médias dans laquelle elle explique se désolidari­ser de l’actrice italienne). Rose Mcgowan est habituée aux retourneme­nts de situation. Elle s’est établie à Londres depuis deux semaines, mais rien n’est définitif. Ces jours-ci, l’actrice squatte un appartemen­t prêté par un ami. “J’ai du mal avec la météo”, dit-elle en allumant une cigarette Vogue, avant d’ajouter: “J’ai commencé à fumer il y a six mois, à cause du stress.” Elle ne sait pas si elle va rester à Londres ou partir ailleurs, mais une chose est sûre: elle ne retournera pas aux États-unis. “Je me sens beaucoup mieux en Europe, ce n’est pas très surprenant!” rit-elle. Une allusion à peine voilée à ce qui l’a remise au centre de l’attention médiatique il y a pile un an. Victime d’une agression sexuelle de la part d’harvey Weinstein en 1997, l’actrice faisait partie des premières à dénoncer, en octobre dernier dans le New Yorker, les agissement­s du producteur, point de départ du mouvement mondial #Metoo. Depuis, grâce à ce simple hashtag, des millions de personnes ont confié leurs histoires, ont manifesté, se sont rassemblée­s. Rose Mcgowan, elle, est seule. Sans attaché de presse, sans agent, sans projet de cinéma. Mais avec des choses à dire.

Dans quelques semaines, cela fera un an que le New York Times et le New Yorker ont révélé les agissement­s d’harvey Weinstein. A suivi ce que l’on sait: le phénomène #Metoo, des dizaines de révélation­s sur des hommes puissants tous milieux confondus, un débat internatio­nal sur les agressions sexuelles et les abus de pouvoir. Selon vous, un an après, le monde a-t-il changé? Je pense que oui. Ce qui se passe en ce moment est unique, ce n’est jamais arrivé avant. Il y a eu un immense changement culturel et chez beaucoup de gens, cela a provoqué une vraie réévaluati­on de leur propre comporteme­nt. Ça se passe en temps réel, et c’est global. J’étais en Inde il n’y a pas longtemps pour une conférence, et une jeune fille s’est levée pour dire: ‘Me too.’ Je viens de rencontrer quelqu’un qui travaille avec une centaine de jeunes filles au Kenya et pour elles –je ne veux pas paraître prétentieu­se mais–, je suis une héroïne. La société a grandi, elle a accepté d’avoir cette conversati­on, ce qui était mon but. Nous n’avons pas toutes les réponses mais nous devions entamer cette conversati­on. Bien sûr, il y a des critiques, mais les luttes pour les droits civiques prennent du temps.

Dans vos mémoires, Debout, sortis quelques mois après les révélation­s sur Harvey Weinstein, vous écrivez que vous avez toujours su que vous auriez ‘un destin exceptionn­el’. C’est vrai. Pour mes 10 ans, mon père m’a écrit une carte d’anniversai­re qui disait: ‘Chère Rose, j’ai toujours admiré ton sens aigu de la justice. Bon anniversai­re, Papa.’ À 11 ans, je distribuai­s des pamphlets contre l’ayatollah Khomeini et son traitement des femmes et des enfants en Iran. Je suis sûre qu’il a tremblé! (Rires) C’est probableme­nt parce que j’ai grandi dans une secte (Les Enfants de Dieu, aussi connue sous le nom de La Famille, ndlr) et que j’en suis sortie. Cela m’a donné envie très tôt de lancer l’alerte, de montrer que l’on peut lutter contre le pouvoir. Je me souviens que quand j’étais petite et que je vivais encore dans cette secte, personne ne m’écoutait jamais et ça me rendait folle. Je me disais: ‘Quand j’aurai 14 ans, on m’écoutera.’ Et puis j’ai eu 14 ans, et on ne m’écoutait toujours pas. Ensuite, je suis allée travailler à Hollywood, et personne ne m’écoutait là-bas non plus, puisque chaque mot à prononcer était écrit à l’avance. Dans un sens, j’ai toujours su que ce serait moi qui devrais mener ce combat. J’ai espéré que quelqu’un d’autre le fasse, mais qui allait se dévouer? Ce n’est pas drôle, ce n’est pas facile. Il n’y a aucun moyen d’être la ‘victime parfaite’, je savais que ce serait moche et dur. J’étais à Berlin récemment pour une interview et on m’a dit: ‘Vous êtes celle qui s’allonge sur les barbelés pour que les autres puissent marcher sur votre dos.’ C’est exactement comme ça que je me sens.

Ce combat a démarré à l’hiver 1997 au festival Sundance, où vous avez été agressée sexuelleme­nt par Harvey Weinstein. À l’époque, est-ce que vous saviez que vous n’étiez pas la seule? C’est dégoûtant de penser que ce monstre m’a touchée… Je savais que c’était un prédateur, parce qu’il y avait des rumeurs. Et puis peu de temps après les faits, il m’avait laissé un message disant: ‘Telle actrice est mon amie intime, et toi maintenant tu es ma nouvelle amie intime.’ Je savais donc que je n’étais pas la seule. Sauf qu’ensuite, j’ai vu ces femmes recevoir des Oscars de ses mains, tout sourire.

Après l’agression, vous en avez parlé? Je suis allée voir mon manager, qui a fait venir une avocate pénale. Enfin, présentée comme telle, car il s’est avéré qu’elle n’était même pas vraiment avocate. Elle m’a dit: ‘Vous êtes une actrice, vous avez fait une scène de sexe? C’est fini pour vous.’ Je n’avais aucun soutien autour de moi, quelqu’un de mon équipe se vantait même ostensible­ment, en parlant de Weinstein: ‘Je lui ai sauvé la mise en faisant capoter une enquête sur lui dans le Los Angeles Times, franchemen­t il me doit de ne pas recommence­r sans cesse!’ C’était en 1997, donc imaginez toutes les femmes qui auraient pu être sauvées si on ne l’avait pas couvert. J’ai réalisé que j’étais vraiment seule et je suis tombée en dépression. Comme beaucoup de victimes d’agression sexuelle, j’aurais tout donné pour pouvoir revenir à ma vie d’avant, avant qu’il ne la tue un petit peu. À tous les gens qui me demandent souvent pourquoi je n’en ai pas parlé avant, je réponds que j’en ai parlé! Je l’ai parfois dit à des gens assis à côté de moi à table lors de dîners. Tout le monde s’en fichait, c’était normal. Tout le monde savait. Dans son autobiogra­phie, Shirley Temple, l’enfant star des années 30, raconte qu’à l’époque déjà, on lui avait dit que si le patron de la Fox enlevait ses chaussures sous la table pendant une réunion, il fallait ‘courir’. Ceux qui disent maintenant qu’ils ne savaient pas sont des menteurs. Ils savaient tous et c’est pour ça qu’ils me regardent comme si j’étais contagieus­e.

En août 1997, vous avez signé un accord avec Harvey Weinstein: 100000 dollars contre la promesse de ne pas porter plainte. Est-ce que vous regrettez cet accord? C’est moi qui l’ai proposé. C’était le seul moyen d’officialis­er le fait que je n’étais pas consentant­e, qu’il avait fait quelque chose de mal. Cent mille dollars, c’était peu d’argent, cela n’allait pas remplacer les millions que j’aurais pu gagner si ma carrière avait été différente. Mais après ce qui s’était passé, je prenais ce que je pouvais. J’ai refusé d’inclure dans cet accord une clause de confidenti­alité, et c’est pour ça qu’il m’a pourchassé­e durant toutes ces années.

Aujourd’hui encore? Oui, aujourd’hui il essaie de me ruiner en multiplian­t les recours à la justice, et les frais qui vont avec. Des factures, des factures, encore des factures. J’ai vendu ma maison, la seule chose qu’ils peuvent encore me prendre, c’est ma vie. C’est tout ce qui me reste.

Après cet accord, quelles autres techniques Harvey Weinstein a-t-il utilisées pour vous empêcher de lui nuire? Il a demandé à toute l’industrie de me blackliste­r. C’est comme ça que ça fonctionne. Quand mon agent a essayé de m’obtenir un rôle pour un film à la Fox, le patron lui a dit: ‘Il faudra me passer sur le corps avant que l’on donne du travail à Rose Mcgowan.’ Il y a quelques mois, Marcus Nispel, le réalisateu­r de Conan, un film dans lequel j’ai tourné en 2011, m’a avoué par texto qu’on lui avait demandé de ne pas m’engager. Quatorze ans après, la vendetta n’avait pas cessé. Quand j’ai réalisé mon court métrage Dawn, en 2014, j’ai dû le financer moi-même, parce que personne n’aurait accepté de m’aider. Il a été sélectionn­é pour le Grand Prix de Sundance, et j’étais la seule des nommés à n’avoir personne pour me représente­r. Aucun agent, aucun manager, aucun producteur, ce qui n’arrive jamais à un réalisateu­r à Sundance. Là-bas, toutes les interviews commençaie­nt par: ‘Alors, qu’avez-vous appris des hommes avec qui vous avez travaillé?’ Généraleme­nt, je répondais: ‘Comment ne pas se comporter.’

Dans Debout, vous établissez beaucoup de comparaiso­ns entre la secte dans laquelle vous êtes née, Les Enfants de Dieu, et le monde du cinéma à Hollywood. En quoi ces deux univers se ressemblen­t-ils? Hollywood est une secte: une fois dedans, vous ne parlez plus à personne de l’extérieur, vous ne demandez

“Hollywood est une secte: une fois dedans, vous ne parlez plus à personne de l’extérieur, vous ne demandez pas de l’aide ailleurs, vous ne révélez pas les secrets du milieu”

pas de l’aide ailleurs, vous ne révélez pas les secrets du milieu. Tout le monde croit en la même chose, il y a toutes ces règles secrètes qui ne reposent sur rien. C’est entre la secte et la mafia. Moi, là-dedans, j’étais la ‘bad girl’. Un jour, le producteur Dino de Laurentiis m’a regardée et m’a dit très sérieuseme­nt: ‘Tu ne pourras jouer que des rôles de méchante parce que tu es brune.’ C’est aussi stupide et basique que ça: les blondes jouent les gentilles, les brunes les méchantes. J’ai obtenu l’un de mes premiers rôles parce que, sachant qu’ils avaient déjà recruté une girl next door avec les cheveux un peu foncés, j’ai placé discrèteme­nt que je comptais me teindre en blonde. Ils ne peuvent pas avoir deux brunes, sinon ils pensent que le public va les confondre. Ils prennent vraiment les spectateur­s pour des débiles… J’étais tellement immergée dans ce monde que j’ai fini par croire en leurs conneries. Et puis un jour de 2007, je me suis retrouvée à faire la couverture de Rolling Stone avec Rosario Dawson, avec qui je partageais l’affiche du diptyque Grindhouse (qui comprend donc deux épisodes: Boulevard de la mort, de Quentin Tarantino, et Planète Terreur, de Robert Rodriguez, ndlr). Je suis arrivée, il n’y avait pas de fringues: ça allait être juste nous, nues, cul à cul, avec des armes. J’ai eu un déclic, je me suis dit: ‘Mais qu’est-ce que je fais là? Pourquoi je ressemble à ça? Pourquoi j’ai l’air si plastique et ridicule?’ C’était comme si je revenais à la réalité, comme si je ‘sortais de la secte’. Je me suis rendu compte d’à quel point tout ce cirque était destructeu­r et malsain. Les sex-symbols d’hollywood ne sortent pas de là en vie. Regardez l’histoire.

Et à un moment, vous semblez avoir mis un terme à votre carrière d’actrice. J’ai toujours su que le cinéma ne serait pas toute ma vie, ça a d’ailleurs duré plus longtemps que prévu et ça m’a fait plus de mal que prévu. La première fois que j’ai pensé à arrêter pour de bon, c’était justement sur le tournage de Boulevard de la mort. Soudaineme­nt, je me suis dit: ‘Mais ce n’est pas bien d’être une femme, ici.’ Je me sentais tellement seule! Je détestais la façon dont on me traitait et dont les autres femmes étaient traitées. En réunion, je ne devais pas trop parler ‘pour ne pas intimider les hommes’, me disait-on souvent à l’époque. Il y a trois ou quatre ans, je me suis renseignée sur les chiffres: les hommes représente­nt approximat­ivement 96% de l’industrie du cinéma. On essaie de nous faire croire que c’est de mieux en mieux mais ce n’est pas vrai. Ça n’a pas changé depuis 1946. Alors, oui, on va à des déjeuners de femmes du milieu où l’on récite ces chiffres, tout le monde grommelle, on mange son poulet et on rentre à la maison. Et personne ne fait rien.

Depuis combien de temps prévoyiez-vous de dénoncer Harvey Weinstein? En réalité, mon projet remonte à bien plus longtemps que #Metoo. J’ai toujours voulu écrire mes mémoires. Si je voulais, je pourrais faire cramer Hollywood en racontant vraiment tout. Mais ce qui semble s’être passé très vite pour tout le monde a en fait été un travail de longue haleine pour moi. Déjà, en 2001, quand j’ai accepté le rôle dans la série Charmed, c’était parce que je voulais garder une visibilité suffisante pour que, quand je déciderais de dire la vérité, on m’écoute. Charmed étant connu dans beaucoup de pays, l’informatio­n pourrait être reprise partout. Et j’ai aussi accepté pour l’argent, il faut le dire, parce qu’à l’époque, je devais payer les frais médicaux de mon père. Une autre fois, j’ai fait un film parce que mon frère allait perdre sa maison. J’étais comme une braqueuse de banques qui accepte un dernier gros coup. Dès 2005, des journalist­es m’ont contactée, notamment David Carr (grand journalist­e culturel américain, décédé en 2015, ndlr) du New York Times, qui fouinait dans ce bordel, mais je pensais que ce n’était pas encore le bon moment. Weinstein avait trop de pouvoir, il était trop influent, personne n’aurait voulu se rebeller contre lui. Le Hollywood Reporter m’a aussi approchée une fois en me disant: ‘Si tu dénonces ton violeur, on te met en couverture et on te laisse parler à des femmes productric­es autour d’un déjeuner.’ Super… Ces gens-là voulaient juste m’utiliser. Merci mais non merci. Si j’avais dit oui à ça à l’époque, je n’aurais plus jamais pu travailler, et il m’a fallu du temps pour accepter cela. Cela a aussi mis du temps car les médias ont longtemps protégé Weinstein. Il avait même acheté une partie de la presse! Il achetait les droits d’un article de quelqu’un qui écrivait pour le New York Times, Esquire ou GQ et il disait: ‘J’achète ton article, on va en faire un film, mais en échange, voilà ma liste noire.’ J’étais numéro un sur cette liste. Dès que je me montrais, il fallait me détruire dans la presse. Pendant des années, j’allais à des soirées et le lendemain, il y avait des dizaines d’articles horribles sur moi et je me demandais: ‘Mais qu’est-ce que j’ai fait à ces gens?’ Ça a détruit mon image et ma réputation.

Comment avez-vous su que la société était davantage prête à entendre ces révélation­s en 2017? Quand, en 2015, j’ai dévoilé sur Twitter une note de casting sexiste pour un film d’adam Sandler où il invitait les actrices à venir en push-up et décolleté, j’ai été surprise du retentisse­ment que cela a eu. Pour moi, c’était presque normal, c’était du Hollywood tout craché. Ce qui n’était pas normal, c’était que ce soit révélé au grand public qui, lui, a trouvé ça aberrant. À ce moment-là, j’ai commencé à me dire: ‘Si ça, ça les choque, alors qu’est-ce qui se passera quand ils connaîtron­t la vérité?’ Et puis l’élection de 2016 est arrivée et Trump a tout changé. Il a rendu la misogynie tellement évidente, tellement inévitable! C’est devenu impossible à ignorer.

Vous avez récemment expliqué qu’harvey Weinstein était protégé par le parti démocrate. Qu’est-ce qui vous fait dire cela? C’était l’un des plus gros donateurs du parti, il a personnell­ement financé une partie des deux campagnes de Barack Obama. La fille d’obama était sa stagiaire –bon, je vous rassure, il l’a épargnée, il n’est pas si fou. Il a les mêmes avocats qu’al Gore en 2000, et que le clan Clinton aussi. Tous ces gens sont incroyable­ment puissants, bien plus qu’hollywood, de bien des manières. J’ai dit tout cela au OZY Festival (un gros événement organisé à Central Park, avec des concerts et des conférence­s qui valent le détour, ndlr), en juillet dernier. J’y intervenai­s entre Hillary Clinton et le chef actuel du parti démocrate, et je les ai publiqueme­nt accusés. Et dans les coulisses, je voulais les confronter, mais le service de protection des personnali­tés a fait en sorte que l’on ne puisse pas se croiser.

Pour vous empêcher de parler de toute cette affaire, des ex-agents du Mossad vous auraient également approchée, et vous auraient enregistré­e. C’est vrai? Je ne m’attendais pas à cela, effectivem­ent… C’est mon agent littéraire qui me les a présentés. Elle travaillai­t secrètemen­t avec Harvey Weinstein, à la manière d’un agent double. Weinstein a engagé trois boîtes de renseignem­ent privées et une sale boîte de relations publiques qui a représenté Bill O’reilly, de Fox News. Ces entreprise­s ne me lâchaient pas d’une semelle. J’ai dit à mon agent littéraire que je voulais commencer à parler publiqueme­nt, donner quelques conférence­s et elle m’a répondu: ‘Oh, il y a quelqu’un à qui il faut que tu parles absolument.’ Une femme qui prétendait être une victime d’agressions, elle aussi. C’était une businesswo­man et qu’est-ce que j’y connais, moi, au milieu des affaires? Ils sont tous bizarres, ces gens. Elle a été très gentille avec moi, à chaque fois que l’on s’est vues.

“J’étais à Berlin récemment et on m’a dit: ‘Vous êtes celle qui s’allonge sur les barbelés pour que les autres puissent marcher sur votre dos.’ C’est exactement comme ça que je me sens”

 ??  ??
 ??  ?? 5 septembre 1973. Naissance à Florence, en Italie, dans la secte des Enfants de Dieu, dont font partie ses parents. 25 octobre 1995. Sortie du film The Doom Generation, réalisé par Gregg Araki. Rose Mcgowan y incarne Amy Blue. À 22 ans, elle devient mondialeme­nt connue. Février 1997. Elle est agressée sexuelleme­nt lors du festival de Sundance par le producteur Harvey Weinstein. 2001-2006. Elle tient l’un des rôles principaux de la série Charmed. Le programme marque son retour à la célébrité après des années à être blacklisté­e par Hollywood. Octobre 2017. Après un an d’enquête menée par le New York Times et le New Yorker, les agressions sexuelles de Harvey Weinstein sont révélées. Elle est une des premières à s’exprimer, et devient l’une des voix principale­s du mouvement #Metoo.
5 septembre 1973. Naissance à Florence, en Italie, dans la secte des Enfants de Dieu, dont font partie ses parents. 25 octobre 1995. Sortie du film The Doom Generation, réalisé par Gregg Araki. Rose Mcgowan y incarne Amy Blue. À 22 ans, elle devient mondialeme­nt connue. Février 1997. Elle est agressée sexuelleme­nt lors du festival de Sundance par le producteur Harvey Weinstein. 2001-2006. Elle tient l’un des rôles principaux de la série Charmed. Le programme marque son retour à la célébrité après des années à être blacklisté­e par Hollywood. Octobre 2017. Après un an d’enquête menée par le New York Times et le New Yorker, les agressions sexuelles de Harvey Weinstein sont révélées. Elle est une des premières à s’exprimer, et devient l’une des voix principale­s du mouvement #Metoo.
 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France