VOUS ÊTES LE/LA SEUL(E) INVITÉ(E) DE CETTE FÊTE D’ANNIVERSAIRE À NE PAS AVOIR APPORTÉ DE CADEAU
DÉTAIL DE LA SITUATION: quelque chose cloche dans cette soirée. Ce n’est pas la musique –mauvaise et trop forte, comme d’habitude. Ce n’est pas non plus la salade de pâtes au surimi et “basilic du marché” dont vous avez classiquement garni votre assiette en carton à l’extrême limite de sa capacité de manière à bien éviter d’être trop à l’aise avec votre corps. Non, c’est autre chose ; ça se passe au niveau des mains. Les gens ont des choses dans les mains que vous n’avez pas. Des choses secrètes et brillantes. Des cadeaux. Les gens ont des cadeaux. Vous regardez vos mains: absence incontestable de cadeau. Dans l’air, l’odeur des bougies se mêle progressivement à celle du soulagement et de l’autosatisfaction d’avoir dépensé de l’argent pour un talisman empaqueté. Alors quoi? Va-t-il falloir vous enfuir par la fenêtre des toilettes dès que les lumières s’éteindront et que chacun choisira sa tonalité pour le “Happy birthday” ? Dame non.
LA PHRASE À ÉVITER: “Personne ne m’a prévenu(e) qu’il fallait app…” Stooop!! Non mais vous vous rendez compte de ce que vous alliez faire!? Un anniversaire, c’est la guerre: on ne balance pas ceux qui se sont mis à l’abri avant vous.
LA MÉTHODE: n’écoutez pas ceux qui vous conseillent de prétexter un achat sur Internet qui ne serait pas arrivé à temps. Une acquisition de ce type implique une idée cadeau “bien vue” et ça n’a pas l’air d’être votre genre. Renversez le rapport de force: vous n’avez pas de cadeau parce que vous n’avez pas pu repasser chez vous. Pourquoi? Parce que c’est “la merde au boulot” et que si vous n’aviez “pas tapé du poing sur la table pour être présent(e) ce soir”, vous y seriez “toujours”. D’ordure, vous accédez en quelques syllabes au statut de héros ou héroïne de la soirée. Impeccable.
L’ALLIÉ POTENTIEL: feu Alois Alzheimer (1864-1915).
LA PROCHAINE FOIS, PENSEZ-Y: déplacez-vous uniquement pour les chiffres ronds, ceux dont vous savez qu’ils appellent des cadeaux. Quiconque organise une soirée pour ses 34, 43, 26 ou 8 ans ne mérite pas que l’on s’y rende.