Society (France)

La fête à la maison

- PAR NOÉMIE PENNACINO / ILLUSTRATI­ONS: PIERRE LA POLICE POUR SOCIETY

Ça commence par “je fais un truc chez moi samedi” et ça finit par du vomi dans l’évier. Haut lieu de rencontres et de confession­s, la soirée en appartemen­t est un grand moment de vie. Quand elle est réussie.

Ça commence par “je fais un truc chez moi samedi” et ça finit par du vomi dans l’évier. Haut lieu de rencontres, de mélanges et de confession­s, la soirée en appartemen­t a pris ces dernières années une ampleur inédite. Reste à savoir comment la réussir.

LÀ,c’est le salon. Bonne exposition, belle surface, deux fenêtres. C’est la pièce principale ; c’est ici qu’on danse et qu’on rencontre. Surtout, on y parle plus fort qu’ailleurs. Derrière, c’est la cuisine. Il suffit de s’effacer d’un groupe le nez dans son verre pour s’y rendre. Elle est trop étroite, mais tout le monde s’en fout parce que les missions y sont claires: dissimuler des confession­s dans un débat et fouiller dans les placards pour voir s’il n’y a pas deux, trois trucs que l’on pourrait faire cuire. À droite, vous avez les toilettes, elles sont occupées. On passe devant la salle de bains, qui renferme soit de sombres activités, soit de gros chagrins. Puis, au fond, il y a les chambres. On a foutu à l’intérieur les meubles auxquels on tient un peu, les manteaux, les sacs et ceux qui ont glissé là à force de trop s’alcooliser ou de trop s’aimer. Le balcon? Ah oui, il peut changer n’importe quelle pause clope en flirt, n’importe quel soupir en réflexion poussée. À propos du canapé qui est foutu, voilà, le vin rouge, ça ne pardonne pas, je vous avais dit de faire attention.

 ??  ??

Newspapers in French

Newspapers from France