DANIEL ORTEGA
DU RÉVOLUTIONNAIRE SANDINISTE AU PRÉSIDENT AUTORITAIRE
1979.
Au Nicaragua, une insurrection populaire met fin à la dictature d’anastasio Somoza. À la tête de la révolution, Daniel Ortega et le Front sandiniste de libération nationale (FSLN), dont le nom rend hommage à Augusto Sandino, un guérillero qui lutta contre la présence des États-unis au Nicaragua et qui fut assassiné en 1934.
1979.
Apparition du mouvement armé des “Contras” (contre-révolutionnaires), des opposants aux Sandinistes, appuyés par les États-unis. Le conflit plonge le Nicaragua dans une guerre civile qui durera dix ans.
1990.
À la tête du Nicaragua depuis 1979 –il est officiellement élu président en 1984–, Daniel Ortega perd l’élection présidentielle face à Violeta Chamorro, candidate de centre droit.
2006.
Retour au pouvoir de Daniel Ortega, après deux échecs aux élections de 1996 et 2001. Le candidat du FSLN modère son image de révolutionnaire: il se positionne en faveur de l’interdiction de l’avortement thérapeutique et se rapproche de l’église catholique et des milieux conservateurs.
2016.
Dernière élection de Daniel Ortega, troisième mandat consécutif. Son principal adversaire est écarté du scrutin pour une question de procédure, l’opposition dénonce une “farce électorale”. Ortega gouverne désormais le Nicaragua en tandem avec sa femme, Rosario Murillo, nommée vice-présidente.