BARBIE QUARANTAINE
Mises en lumière par les réseaux sociaux, les grandes tendances socio-domestiques ayant émergé de la phase de confinement semblent avoir donné à la pandémie récente un air de jeu de rôle à échelle planétaire. Rien d’étonnant donc à ce que l’américaine Tonya Ruiz, créatrice du compte Instagram Grandma Gets Real et inconditionnelle de Barbie, se soit tournée vers la figure de proue de Mattel pour synthétiser les nouveaux archétypes comportementaux du “monde d’après”. “J’ai toujours voulu réaliser des parodies de Barbie, et je me suis dit que je devrais en concevoir une à laquelle tout le monde pourrait s’identifier”, explique cette ancienne mannequin adolescente dans les années 70, reconvertie depuis dans l’artisanat du jouet. Facile: avec un pantalon Stretch et les denrées d’urgence que se sont révélées être le papier toilette et les snacks, celle-ci crée le kit “Barbie Quarantaine”, qu’elle va alors décliner au gré des différentes expériences collectives éprouvées pendant le confinement à domicile. De la “Barbie binge watching” avec ses paquets d’oreo et une mini-télé branchée sur Harry Potter (“Tous les petits accessoires viennent de ma collection personnelle, classés par thèmes dans une pièce entière remplie de boîtes”) à la “Barbie nouveaux hobbies” en passant par le “Zoom Ken” et son attirail de télétravailleur de l’apocalypse (le kit inclut des “bambins turbulents perturbateurs d’appels vidéo”), cette gamme de prototypes handmade, pour l’instant indisponibles à la vente malgré “des milliers de demandes”, rend également hommage aux aidessoignants et agents de la propreté avec la section “héros de la pandémie” –détritus miniatures en prime. “On a toutes et tous besoin de rire davantage, conclut Tonya Ruiz. Ça a été une période très stressante, et j’espère que mes Barbie auront offert aux gens une raison de sourire.” Mission accomplie.