Society (France)

BARBIE QUARANTAIN­E

- – JULIEN LANGENDORF­F

Mises en lumière par les réseaux sociaux, les grandes tendances socio-domestique­s ayant émergé de la phase de confinemen­t semblent avoir donné à la pandémie récente un air de jeu de rôle à échelle planétaire. Rien d’étonnant donc à ce que l’américaine Tonya Ruiz, créatrice du compte Instagram Grandma Gets Real et inconditio­nnelle de Barbie, se soit tournée vers la figure de proue de Mattel pour synthétise­r les nouveaux archétypes comporteme­ntaux du “monde d’après”. “J’ai toujours voulu réaliser des parodies de Barbie, et je me suis dit que je devrais en concevoir une à laquelle tout le monde pourrait s’identifier”, explique cette ancienne mannequin adolescent­e dans les années 70, reconverti­e depuis dans l’artisanat du jouet. Facile: avec un pantalon Stretch et les denrées d’urgence que se sont révélées être le papier toilette et les snacks, celle-ci crée le kit “Barbie Quarantain­e”, qu’elle va alors décliner au gré des différente­s expérience­s collective­s éprouvées pendant le confinemen­t à domicile. De la “Barbie binge watching” avec ses paquets d’oreo et une mini-télé branchée sur Harry Potter (“Tous les petits accessoire­s viennent de ma collection personnell­e, classés par thèmes dans une pièce entière remplie de boîtes”) à la “Barbie nouveaux hobbies” en passant par le “Zoom Ken” et son attirail de télétravai­lleur de l’apocalypse (le kit inclut des “bambins turbulents perturbate­urs d’appels vidéo”), cette gamme de prototypes handmade, pour l’instant indisponib­les à la vente malgré “des milliers de demandes”, rend également hommage aux aidessoign­ants et agents de la propreté avec la section “héros de la pandémie” –détritus miniatures en prime. “On a toutes et tous besoin de rire davantage, conclut Tonya Ruiz. Ça a été une période très stressante, et j’espère que mes Barbie auront offert aux gens une raison de sourire.” Mission accomplie.

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