Society (France)

Parlez-vous… LA RENTRÉE LITTÉRAIRE?

Parce que vous pourriez avoir l’intention d’y participer l’an prochain

-

La sensation de la rentrée. Un peu frais en soirée mais toujours une jolie impression d’été en journée.

La valeur sûre de la rentrée. 19,90 euros. Le roman à ne pas manquer! Roman dont il faut de toute urgence se procurer l’un des 200 000 exemplaire­s du premier tirage sous peine d’être obligé(e) d’en acheter un issu des tirages suivants, voire d’en trouver, sans grande difficulté, un d’occasion. Le roman choc de la rentrée.

Ouvrage vecteur d’émotions fortes, principale­ment lorsqu’on constate qu’il est vendu 19,90 euros pour

142 pages avec interligne double.

Le roman incontourn­able de la rentrée. Roman dont l’auteur(rice) est assez sympa pour accepter d’aller sur France Inter se coltiner des questions aussi absurdes que “Dans quelle mesure est-il possible de se remettre du silence?” ou “Qu’est-ce qui est flou, pour vous, tiens?”, posées par le trublion Augustin Trapenard.

Notre Goncourt. Roman qui n’a pas eu le Goncourt.

Premier roman. Cent trente pages au cours desquelles le(la) narrateur(trice) évoque à la première personne un retour dans le village où il(elle) a grandi, l’odeur de l’humus, le poids des illusions perdues, et ce(tte) putain d’ex qui n’arrête pas de faire des enfants avec d’autres pendant que lui(elle) a le dos tourné à écrire des bouquins. Sorties phares. Soirées de Frédéric Beigbeder, qui tiennent leur nom de la taille de ses pupilles au petit matin.

Un livre fort. Un livre qui aurait peutêtre dû y aller mollo sur le soufre.

Un roman où l’auteur(rice) se met à nu. Littéralem­ent, un Houellebec­q.

Un roman lumineux. Un Kindle.

Un roman-fleuve. Un roman qui se jette dans la mer.

Yoga. Une de ces choses qu’on se force à commencer à la rentrée mais qu’on arrête au bout de deux semaines parce qu’on n’a pas la patience.

Newspapers in French

Newspapers from France