Style Campagne

Meubles Taillardat Les MAÎTRES du confort

Dans les ateliers de Neufchâtea­u et d'orléans, des compagnons et des artisans perpétuent la grande tradition française du meuble d'art. Leurs créations signées Taillardat sont toujours des pièces uniques entièremen­t réalisées à la main.

- TEXTES : WILLY ABOULICAM PHOTOS , TAILLARDAT

Bienavant les séries infinies produites par l’industrial­isation, chaque meuble était le fruit du patient travail des hommes de l’art. Cette tradition du beau meuble s’est perpétuée au fil des siècles et se perpétue dans les ateliers de la maison Taillardat.

Les douze compagnons des ateliers de Neufchâtea­u et d’orléans sont ainsi dépositair­es de métiers empreints de plusieurs siècles de tradition.

Tout commence dans un atelier situé dans les Vosges. Des carcasses de sièges et de petits meubles en bois brut sont réalisées par un menuisier, un monteur et un sculpteur. Leurs réalisatio­ns sont ensuite finalisées à Orléans où les compagnons se relaient pour les parer de finitions hautecoutu­re, issues de la grande tradition française du meuble d’art.

˜Queue d’aronde, tenons, sculptures… toutes les pièces sont entièremen­t réalisées à la main sur des bois massifs rigoureuse­ment choisis. Une palette de 39 teintes déclinées dans 3 finitions, dites patines, viennent souligner et donner du caractère aux modèles. Ce savoir-faire unique s’applique aux pièces de style XVIIIE mais également aux créations contempora­ines issues de la collaborat­ion entre Taillardat et des créateurs ou décorateur­s.

Avant de procéder à la mise en teinte d’un meuble, celuici est préparé en fonction du degré de « vieillisse­ment » souhaité par le client. Les degrés de vieillisse­ment permettent d’évoquer, sans excès, les usures et traumatism­es que les meubles subissent au cours de leurs nombreuses années de vie antérieure supposées. Vernis, peinture, patine et dorures sont ensuite appliqués selon des procédés particulie­rs.

Un grand savoir-faire est nécessaire pour dorer les cuirs

˜D’autres habillages sont parfois nécessaire­s. C’est là que le tapissier entre en scène. Chaque siège demande une technique différente et des spécificit­és liées à son style. Différents savoir-faire de piquage doivent être respectés en fonction des époques, et des formes des sièges. Le tapissier fixe dans un premier temps les ressorts en les cousant à la main. Il garnit ensuite les assises et dossiers à l’aide de crin végétal et les recouvre d’une toile de coton. Une toile Jaconas est posée sous le siège. Enfin, le tapissier pose le tissu et le fixe à l’aide de clous, à la semence.

Le gaineur habille de cuir les dessus de bureau. Son travail consiste à choisir les peaux et à les coller en prenant garde de ne laisser aucune bulle d’air. Il décore aussi le cuir à l’or par transfert à chaud. Le monteur en bronze travaille les éléments décoratifs en laiton destinés à l’ameublemen­t comme les sabots, chutes, motifs, clefs, anneaux, doucines (moulures)… Il trace, met en forme, découpe, perce, taraude, cintre, brase et assemble de manière à finaliser le meuble. ◆

L’ensemble des créations de la Maison Taillardat est fabriqué en France, à Orléans

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