Stylist

VOTRE TYPE DE

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epuis votre plus jeune âge, vous n’avez aimé qu’un seul homme. Vous êtes donc persuadée que votre rencontre n’est que le fruit de l’amour et de vacances à Hawaï et pas d’une invraisemb­lable collision entre vos inconscien­ts et vos névroses respective­s. Bravo, vous êtes Laeticia Hallyday. Pour les autres, vous avez eu toutes les chances d’avoir expériment­é un nombre respectabl­e d’emballemen­ts et d’échecs amoureux, qui vous ont permis – et cela sans passer par la case vacances à Hawaï #toobad – d’arriver à la même conclusion : vous aimez toujours le même homme, même s’il s’est incarné successive­ment dans des garçons différents. Bref, vous avez un type. Vous déboulez dans une fête remplie de célibatair­es bien intentionn­és ? Vous trouvez systématiq­uement que le bad boy qui fait la gueule dans le fond est celui qui a l’air le plus solaire. Vous vous échinez à expliquer à vos potes qu’il est différent de ce que vous avez connu jusqu’alors (« il adore pêcher ! »), ils identifien­t en deux minutes votre passion pour les armoires à glace au coeur brisé et au destin incertain. Pour leur faire plaisir, vous vous lancez dans une grande conversati­on avec un community manager à baskets vintage qui adore les food markets et Kendrick Lamar. Mais au bord de la rupture d’anévrisme par ennui, vous le plantez finalement pour aller demander au tough guy du fond d’où lui viennent ses mignonnes cicatrices sur le visage. Vous nous connaissez à Stylist : loin de nous l’idée de vous juger. Au contraire, on vous encourage à assumer vos types dans tous les domaines.

Dserveurs pour être vraiment sympa avec vous : ils mémorisent votre prénom au bout de deux passages, vous tombent dans les bras au quatrième (vous leur avez tellement manqué) et ont la décence de vous draguer mais comme de vieux gentlemen britanniqu­es (c’est-à-dire sans jamais tenter quoi que ce soit). Vous repartez le ventre plein de bière mais le coeur plein d’amour. Ou l’inverse, mais ça marche aussi. La phrase qui vous séduit à coup sûr : « C’est quand qu’on rencontre ta mère ? » De votre papa, vous avez hérité certaines des caractéris­tiques qui font de vous quelqu’un d’unique : votre capacité à n’avoir jamais tort (enfin pas à votre connaissan­ce), votre passion pour les oiseaux ainsi que votre nez un peu fort. Mais vous lui devez aussi une détestatio­n de vous-même à toute épreuve et un radar à tyrans passifs agressifs qui – merci Oedipe – sont devenus votre style de mecs. Après trente ans de tentatives aussi vaines que pathétique­s à le rendre fier alors que ce que vous faites de votre vie arrive dans ses priorités loin derrière Simcity et C dans l’air, vous avez développé une fascinatio­n pour les pères de vos potes plus durs que le vôtre. Celui qui demande à la sienne où elle en est de « son petit bouquin » alors qu’elle vient de boucler une enquête magistrale de plus d’un an. Ou celui qui a comparé les taux d’intérêt des banques avant de proposer celui à 2,5 % sur six mois à son fils en galère qui lui avait demandé de le dépanner de 2000 balles pour payer son loyer et recommence­r à manger des légumes. Chacune de ces scènes de cruauté familiale agit comme un baume du tigre sur vos blessures infantiles : vous n’êtes pas seule (et en plus, vos potes sont malgré tout des êtres de lumière). La phrase qui vous séduit à coup sûr : « Ah, ça me fait plaisir que ma fille ait enfin une amie plus intelligen­te qu’elle. » toute votre éthique nihiliste dès que vous tombez sur un coach qui a décidé de vous en faire baver pour votre bien. Celui qui vous pousse au cul de façon quasi militaire et vous donne l’impression d’avoir traversé la Pologne à pied quand vous avez fait 45 minutes de biking. Celui qui vous fait miroiter de passer en niveau deux si vous vous arrachez un peu. Celui qui arrête le cours parce que vos pieds ne sont pas pointés et que vous brisez l’harmonie de la danse. Mais qui, de fait, regarde vraiment ce que vous êtes en train de faire (la sensation après laquelle courent tous les humains de plus de 3 ans, une fois que leurs parents ont arrêté de s’émerveille­r chaque fois qu’ils allaient au pot) et vous donne l’impression que vous pouvez devenir quelqu’un de meilleur (une personne sans couches). La phrase qui vous séduit à coup sûr : « Si tu arrives au bout de ça, rien ne pourra t’arrêter dans la vie. » (Alors que vous êtes juste censée faire 5 pompes).

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