“RIEN N’ÉGALERA SON CHEF-D’OEUVRE LACONIQUE ’NON’ ENREGISTRÉ UN MARS À H ”
vu que là elle se lance dans la commercialisation de Tic Tac goût légumes. Ses notes d’iphone : une suite de mots-clés aussi lapidaire que mystérieuse. Mais qui confine parfois à la poésie. Même ses activités les plus quotidiennes ressemblent à des incantations magiques quand elles s’entrechoquent au hasard d’une note, comme dans « course hippique dent en or piano craft », créée un lundi matin ou son « Pancakes et domination masculine » qui ferait un merveilleux titre de polar. Mais qui présage peut-être une nouvelle idée géniale comme sa récente prise de conscience : « Avant, quand les gens étaient dans la rue, ils étaient dans la rue. »
Pamela Anderson n’a peut-être pas réellement assassiné Edward Snowden avec un sandwich vegan, mais il faut quand même rester vigilant. C’est en tout cas l’intime conviction de cette technophobe qui n’a cédé au smartphone qu’afin de pouvoir commander des berlines Uber et jouer à Zombie Tsunami dans son bain. Mais pas question de faire confiance à la voix synthétique de Siri qui répète tout ce qu’on lui confie à la NSA. D’où un code de conduite plus stricte qu’un régime sans glucides pour être sûre qu’aucune de ses infos personnelles n’arrive sur le bureau de Tim Cook, comme si le CEO d’apple passait ses soirées à lire les notes de ses clients. Ses notes d’iphone : prénoms remplacés par des initiales, noms de lieux tronqués, suite de chiffres incompréhensibles. À tel point qu’ellemême a du mal à s’y retrouver faute de ne jamais se rappeler le contexte de notes comme « Eveleigh » qui peut aussi bien évoquer un nouveau restaurant branché, un village irlandais ou une pathologie du pied. Ou « dire à Mathias », qui a l’insondable force mystérieuse du « Trouver Robert Langdon » de Da Vinci Code.