Stylist

Quand vous n’avez pas prévu de partir

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n ne va pas se mentir, pendant longtemps, l’offre gastronomi­que dans les transports a été aussi limitée que l’ouverture d’esprit de l’administra­tion Trump sur les droits humains. Et tout aussi mauvaise. Hormis l’institutio­n du genre, Le Train Bleu à gare de Lyon inauguré en 1900 à l’occasion de l’exposition universell­e de Paris, on avait le choix entre un mauvais jambon-beurre croqué sans conviction, un burger tiède servi à la chaîne et un mauvais café en poudre. Mais ça, c’était avant qu’éric Frechon installe son Lazare à la gare Saint-lazare il y a trois ans, que Thierry Marx implante son Étoile du Nord à la gare du Nord et avant qu’alain Ducasse n’investisse la gare Montparnas­se dans deux ans. Et il n’y a pas que les gares qui attirent comme des mouches les chefs étoilés. Ces derniers s’envoient aussi en l’air. L’année dernière, Guy Martin inaugurait I Love Paris à l’aéroport Roissy-cdg. Et depuis cet été, Gilles Choukroun pointe aux fourneaux de sa CUP (Cuisine Urbaine Parisienne) à l’aéroport d’orly. Mais pourquoi est-ce autant le rush dans les transports ? Pour François-régis Gaudry, critique gastronomi­que pour L’express Styles et animateur sur France Inter (On va déguster) et sur la chaîne Paris Première (Très Très Bon), « il y a deux explicatio­ns à cette tendance : premièreme­nt, les chefs souhaitent revisiter le “buffet de gare”, une cuisine digne des brasseries à la gloire des transports comme le pionnier Train Bleu. Notamment parce que les gares et aéroports sont des vitrines idéales pour contribuer à l’image de prestige de l’art de vivre à la française, car ce sont des lieux de passage. Deuxièmeme­nt, c’est aussi par opportunis­me commercial. Les gares et aéroports se sont mués au fil des ans en lieux de vie : on y fait du shopping, alors pourquoi ne pas s’y attabler ». Petit tour du monde des restaurant­s de transport. Make it (t)rain !

O« Et ils vous mettent la grève, pendant des heures… » Mais ce n’est pas parce que vous n’êtes ni cheminot ni aiguilleur du ciel gréviste que vous n’avez pas le droit de squatter à la gare ou à l’aéroport. Vous pouvez aussi avoir une réservatio­n dans un resto piloté par un chef étoilé. Et là, on peut dire que vous ne pensez qu’à votre gueule(ton) !

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