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Le mall du siècle

Apogée et décadence du centre commercial.

- Par Antoine Leclerc-mougne

Apogée et décadence du centre commercial

Le dernier symbole pop de la puissance nord-américaine vient de tomber. Non, on ne parle pas de Kendall Jenner après le Pepsigate mais du centre commercial, lieu de tous les fantasmes capitalist­es, plus connu outre-atlantique sous le nom de mall. Alors qu’il était, il y a encore quelques années le lieu de rendez-vous privilégié des ados et le temple favori de la classe moyenne, le mall est aujourd’hui aussi snobé que le dernier album de Gwen Stefani. Normal : maintenant les teenagers préfèrent zoner sur Snapchat et Instagram plutôt que de tenir les murs en bas des Escalator. D’après un sondage réalisé en mars dernier par le site Business Insider, 59 % d’entre eux trouvent que le mall n’est plus « un endroit cool où traîner ». Du coup, l’économie du retail fait la gueule, surtout quand tout le monde préfère commander ses fringues sur Internet. Résultat, les boutiques ferment une à une (1 500 magasins devraient mettre la clef sous la porte pendant le premier trimestre 2017, selon le US Jobs Reports) entraînant avec elles l’émergence de malls abandonnés et en décrépitud­e ; à l’image du Randall Park Mall, à North Randall dans l’ohio qui, dans les années 70, était le plus grand centre commercial du monde et qui maintenant finit en photos sur les sites de #ruinporn. Malgré tout, la fascinatio­n pour le mall et tout ce qui l’entoure ne fléchit pas. Qu’il soit à son apogée ou en pleine décadence, le centre commercial à l’américaine reste un personnage à part entière de la pop culture et un lieu de vie où tout peut arriver. La preuve.

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