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BALAGAN PARIS FOUT-IL LE BORDEL ?

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Olivier Bon, l’un des trois fondateurs de L’experiment­al Group, nous dit comment on peut mettre un joyeux bazar dans son nouveau restaurant parisien Balagan* drivé par les chefs israéliens Assaf Granit, Uri Navon et Dan Yosha.

ÇA VEUT DIRE QUOI « BALAGAN » ?

« Quand avec mes trois associés, on est partis à Jérusalem et Tel Aviv, on a fait le tour des restos renommés, mais aussi typiques et familiaux. Souvent, on entendait les gens en cuisine crier “balagan”. À force, on a demandé ce que cela signifiait : “joyeux bordel” en yiddish. Et c’est cette ambiance que l’on voulait recréer ici. Faire un gastronomi­que mais avec une ambiance gueularde et populaire, un lieu pour les bons vivants. »

ET COMMENT VOUS CRÉEZ LE BORDEL DANS CE DÉCOR TRÈS CHIC ?

« On fait confiance depuis des années à notre décoratric­e Dorothée Meilichzon pour nos lieux. On a voulu un espace étroit dans lequel les gens se frôlent, se cognent, les tables sont très serrées les unes aux autres, et tout le long du bar, il y a des tabourets, les clients sont ainsi amenés à parler entre eux, et même avec la brigade en cuisine. Ils ont le nez dans la vaisselle qui s’accumule devant eux et la tête dans les casseroles ! On veut que les gens sentent, voient et se prennent des taches de nourriture­s pendant que les chefs préparent les plats. On ne veut pas d’un service coincé et maniéré. »

TOUT EST EFFECTIVEM­ENT TRÈS SERRÉ ICI, ALORS POURQUOI AVOIR LAISSÉ UN ESPACE VIDE À L’ENTRÉE DE LA CUISINE ?

« Cet espace, c’est la Table du Chef. On sort une table on l’installe à l’entrée de la cuisine, et le chef en service vous balance des plats hors menu, selon l’inspiratio­n. Évidemment, on ne peut que vous conseiller de lui parler et de faire part de vos goûts. Mais il va falloir parler très fort, car ici, la musique est à fond ! »

*9, rue d’alger, Paris-1er, experiment­alevents.com

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