TAKE A WALK ON THE DARK SIDE
Depuis le 27 octobre, le New York Times a débarqué sur le Dark Web, c’est-à-dire via une version uniquement accessible sur Tor, « le routeur oignon » qui permet de garantir l’anonymat sur Internet. « Dès l’affaire Snowden, après s’être rendu compte du degré de surveillance sur le Web et de l’insécurité que cela pouvait engendrer, les médias ont élaboré des stratégies pour protéger leur source, comme la plateforme Securedrop qui permet de transmettre des documents de manière sécurisée. S’ouvrir au Dark Web, c’est la suite logique de cette stratégie, analyse Olivier Tesquet, journaliste spécialiste des cultures numériques à Télérama. Pour le NYT, c’est aussi une façon de rendre son contenu accessible dans des pays où il pourrait être censuré (Iran, Chine, Égypte) et de garantir la confidentialité. Un bon coup de com’ qui va sûrement lui permettre d’élargir son audience, de renforcer sa crédibilité auprès de la communauté de lecteurs et aussi de s’imposer comme le leader des médias soucieux de la liberté de la presse et du droit à la correspondance.»