EXPO MAGIC MALICK
Les teufs et l’insouciance du Mali 60’s à l’époque où le dimanche à Bamako, c’était le jour de l’aspirine.
Un an que Malick Sidibé est mort, et pourtant « l’oeil de Bamako » n’a jamais été aussi présent. Des expos en pagaille dédiées à l’art africain (coucou la collection Pigozzi à la Fondation Vuitton) au salon de Solange Knowles, les clichés noir et blanc du photographe malien s’étalent
chez tous les esthètes. C’est parce que, comme Edgar Morin et Mai 68, Malick Sidibé a capturé l’esprit sixties de Bamako. Ce reporter de la jeunesse a allumé son appareil photo à un moment clé, celui où le Mali a basculé d’un monde à l’autre, croisant rites cérémoniels et surprise parties. Il faut voir les corps flirter lors de teufs endiablées, les branchés défiler en pattes d’eph’ hypra-moulants, les gangs d’apaches s’exhiber sur les plages. Un twist joyeux pour envoyer valser novembre et sa morosité. M.C.
Malick Sidibé, Mali Twist à la Fondation Cartier jusqu’au 25 février 2018, 261, boulevard Raspail, Paris-14e. Catalogue aux éd. Xavier Barral, 308 p., 45 €.