UN FASHION DESIGNER
Si ça continue comme ça, les grandes maisons de prêt-à-porter n’auront bientôt plus besoin d’essorer leur directeur artistique au bord de l’implosion. A priori, le designer I.A. aura au moins le mérite de ne pas péter un câble et de ne pas tomber en panne d’inspiration ni en dépression (coucou Galliano).
Comment ça marche? «Dans ce cas, la tech a besoin de l’expertise humaine pour créer des vêtements, explique Claire Bretton. C'est plutôt le designer qui va se servir de la technologie pour définir le bon plan de collection et identifier les grandes tendances. Comme ça a été le cas avec Project Muze de Google et Zalando. Lancée en 2016, cette expérience a été basée sur l'utilisation de caractéristiques stylistiques, de couleurs et de textures de plus de 600 experts: directeurs artistiques, journalistes ou influenceurs. Le but: que la machine crée des collections de vêtements en 3D.» Son moobdoard: L’I.A. version créateur de mode va piocher de l’inspi en fonction du thème de départ prédéfini. Pour confectionner sa robe sari, le créateur indien Gaurav Gupta a par exemple demandé à Watson D’IBM de chercher et de collecter, via des hashtags et via plus de 5 millions d’images, des motifs, des formes et des couleurs issus des régions d’origine des gens invités à la soirée de présentation. Vous êtes la cible si: jeune créatrice en herbe, vous vous obstinez, malgré les recommandations et les avertissements, à confectionner des sacs en cuir et à tricoter des pulls en laine pour vos amis vegans.