BENNETT, CLAIRE ET PRÉCISE

Journaliste indépendante et auteure féministe, Jessica Bennett vient d’être nommée Gender editor (éditrice des questions de genre) au New York Times. Un poste et un prisme inédits dans la presse qu’elle entend utiliser pour traiter de l’actualité dans sa

Jessica se définit en trois mots: «Fun, fearless (intrépide, ndlr), feminist.» Une sorte de mantra qui la suit depuis le début de sa carrière de journaliste (Newsweek, Time.com, Cosmopolitan, Vogue, Boston Globe, The Washington Post). En 2015, elle a réalisé l’un des rares portraits de Monica Lewinsky pour le New York Times, avant de publier son best-seller, Feminist Fight Club – un manuel de survie contre le sexisme dans le milieu du travail. Jessica est une habituée des articles qui marquent les esprits: en 2015, son sujet pour le NYT «I’m Not Mad. That’s Just My RBF» sur la resting bitch face devient viral et lance le phénomène.tout comme son papier sur le sexisme et la discrimination de genre au sein de la rédaction de Newsweek en 2010. De quoi lui permettre de gagner des prix au New York Press Club et au GLAAD Media Award. Fin août 2016, le NYT publie son annonce pour trouver son gender editor. Un an plus tard, Jessica est choisie parmi 300 candidats. Logique vu son parcours et puisqu’elle a prôné la création du poste il y a trois ans: «Je vois l’idée de genre comme une lentille à travers laquelle on couvre les enjeux sur les femmes et le féminisme mais aussi la sexualité et l’identité, le racisme, la politique, le sport, la science, l’éducation ou la santé.» Élevée à la culture internet, Jessica a par exemple écrit pour The Guardian un live-gif du débat présidentiel entre Trump et Clinton. Normal pour une ancienne executive editor du réseau social Tumblr. Elle a également collaboré avec Getty Images et Lean In (L’ONG de Sheryl Sandberg) afin de créer la Lean In Collection, un projet photo pour changer la représentation de la femme dans les banques d’images.