Toutes les news indispensables qu'on ne savait pas où mettre
Et si le roman-photo était le nouvel outil indispensable pour éveiller les consciences ?
Thème du clip du dernier single de L’impératrice Erreur 404, trame de fond du beau livre Roman-photo (éd. Textuel) ou sujet d’une exposition éponyme au Mucem de Marseille dès le 13 décembre : que ce soit dans la musique, l’art ou les livres, ce sous-genre retrouve enfin
son heure de gloire. Mais au-delà du simple retour de hype qui érige le kitsch vintage en esthétique branchée, le format créé en 1947 par le scénariste italien Stefano Reda pour la couverture du magazine Il Mio Sogno a tout pour vous rendre « woke » : en Colombie par exemple, le collectif d’artistes Left Hand Rotation, en collaboration avec trois assos de quartier du centre de Bogota, vient de sortir le roman-photo La Perse no está en
venta pour illustrer la gentrification de la capitale. Son but : faciliter la compréhension de ce phénomène urbain décrié grâce à ce format atypique. Un processus similaire à celui développé en France par Philippe Kohn pour l’entreprise Attila à Fontainebleau : le photographe a mis au point un atelier roman-photo impliquant directement les salariés afin qu’ils soient sensibilisés aux règles de sécurité sur le lieu de travail. Tout comme Carlos Spottorno et Guillermo Abril, journaliste et photo-reporter, qui ont sorti cet été le livre
La Fissure (éd. Gallimard BD), une enquête réalisée aux frontières de l’europe sous forme de romanphoto pour illustrer la crise et l’exil migratoires. Y a pas photo, vous avez désormais tout pour sortir de votre bulle puisqu’une récente étude financée par le National Institute of Health aux États-unis a même démontré que le média pouvait être utilisé comme un outil éducatif sur les problèmes liés à la dépression.